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CPN des 4 et 5 juin : Un CPN de clarification – La bataille pour une nouvelle majorité est engagée
Le consensus apparent de la dernière conférence nationale masquait en réalité deux logiques politiques contradictoires. Car la plateforme C ne s’est ralliée à la campagne Poutou que comme un pis-aller en attendant une recomposition politique à la gauche de la gauche.
Depuis, malheureusement, la plupart des camarades de l’ex plateforme B, qui prétendaient se positionner au centre du parti, ont formé une majorité avec la C en se ralliant à son orientation : refus de se confronter aux directions réformistes et interpellation des réformistes pour des réponses politiques communes.
Cette logique politique ne passe pas parmi une partie de la B. Cette ligne trouve son application dans le tract de cette semaine : alors que Martinez propose d'enterrer le mouvement avec deux journées d'action fin juin, la majorité ne formule aucune critique et appelle avec enthousiasme à y participer... et puis c'est tout ! La politique suiviste de la direction du NPA à l'égard des bureaucraties syndicales atteint son paroxysme.
Les différentes composantes de la plateforme A (DR, A&R, CCR, TC), hormis malheureusement la Fraction l'Etincelle, ont travaillé ensemble et longuement à un texte alternatif. C'est un progrès important dans nos relations, et cette discussion a permis de déboucher sur un texte de qualité, montrant que nous avions les bases d'une orientation politique commune alternative à celle de la majorité actuelle. Il y a surtout une volonté commune de poursuivre les discussions politiques et stratégiques afin de constituer une nouvelle direction lors du prochain congrès. Car il ne s'agit pas de se cacher derrière son petit doigt : la direction actuelle mène le parti dans le mur, et nous devons convaincre une majorité de camarades qu’il est urgent de changer d’orientation.
Nous nous réjouissons que le CPN, suivant en cela les recommandations de la commission de médiation, ait décidé de rétablir pleinement les militants de Marseille dans leurs droits. C'est un désaveu de la décision scandaleuse du secrétariat 13 de « suspendre » ces camarades et de les priver de tout moyen de militer. Il reste désormais à vérifier que la décision du CPN s'applique totalement sur le terrain.
En revanche, nous déplorons que le CPN, à une courte majorité, ait refusé de prendre acte des décisions de la dernière Conférence nationale jeunes. Alors que la B et la C avaient mis en place une commission d'enquête qui n'a jamais travaillé, la nouvelle majorité joue le pourrissement. Elle refuse d'accorder un temps de permanentat au courant le plus important chez les jeunes. Ces crispations bureaucratiques sont délétères alors que les rapports de force politique au sein des jeunes ne sont remis en cause par personne. Le secteur jeunes a besoin de moyens pour fonctionner, et pas d'une direction adulte paternaliste et hostile.