Agenda militant
Ailleurs sur le Web
- Cuba : le mouvement du social (27/12)
- Procès de Georges Ibrahim Abdallah : la victoire est-elle proche ? (26/12)
- Île Maurice : la volonté de changement (26/12)
- Le socialisme dans un seul pays (26/12)
- Quel avenir pour la France insoumise ? (26/12)
- Les changements tectoniques dans les relations mondiales provoquent des explosions volcaniques (26/12)
- Un nouveau château de cartes (26/12)
- Le syndicalisme de Charles Piaget (26/12)
- Nabil Salih, Retour à Bagdad (26/12)
- La Syrie est-elle entre les mains d’Erdoğan ? (26/12)
- L’UE encourage l’exploitation du lithium en Serbie avec un grand cynisme (26/12)
- Le contrôle territorial d’Israël s’étend-il vers la Syrie ? (26/12)
- Scrutin TPE – Très Petite Élection (26/12)
- Une étudiante ingénieure déchire son diplôme en pleine cérémonie en protestation contre l’industrie d’armement (26/12)
- Des étudiants en lutte pour la paix : blocage historique à Tolbiac Paris I (24/12)
- Aurélie Trouvé sur RTL ce lundi (23/12)
- RÉVÉLATIONS DE MARC ENDEWELD SUR MACRON ET SON ENTOURAGE (23/12)
- La Grèce sous Kyriakos Mitsotakis: de la frustration sociale à la crise politique (23/12)
- Syrie : “Entre discours réformiste et répression réelle : Comment HTS a géré les manifestations à Idlib” (23/12)
- Contre les GAFAM, redécouvrir Jacques Ellul (23/12)
- Dialogue avec Benjamin Lemoine: les fonds vautours à l’assaut de la dette mondiale (23/12)
- Le cyclone Chido et la responsabilité de l’impérialisme français (22/12)
- Aurélie Trouvé sur France Info (22/12)
- Entretien avec Aymeric Caron - Palestine, antispécisme et journalisme (22/12)
- SNCF. Grèves partielles, unité de façade... : après l’échec du 12 décembre, tirer les bilans stratégiques (21/12)
Rendu Écrit de Topo : Introduction à l’économie marxiste
Cet article est issue d’une formation d‘introduction aux bases de l'économie marxiste, dont les principaux éléments ont été puisés dans d’autres topos/conférences ou ouvrages ayant ce thème. Nous le mettons en forme ici, dans un entre deux entre rédaction et prise de note, pour ajouter un moyen supplémentaire à tout l’arsenal existant déjà pour commencer à s’armer sur les principaux concepts économique marxiste.
I/L'évolution des modes de production avant le capitalisme
A/Des sociétés sans classe au développement des marchandises
Les premières sociétés humaines étaient des sociétés sans classe et sans inégalités sociales (excepté les inégalités de genre). Elles étaient des sortes de "Communisme de la misère". Elles étaient principalement composées des chasseurs cueilleurs, et aucun surplus n'y était produit. Par ailleurs tout le monde y était nécessaire (pour encadre un gibier besoin de tout le monde en forme…). Il n’y avait globalement pas non plus de division sociale du travail (en dehors encore une fois de la divisions genrée). Tout le monde chassait, cueillait… Du coup globalement il n'y avait pas d’échange puisqu'il n'y a pas besoin d’échanger de la nourriture contre de la nourriture.
De plus, les productions n'étaient pas stockées mais directement consommées par celles et ceux qui la produisaient. Par conséquent, la seule forme de valeur existante était la valeur d'usage, c'est a dire l'utilité concrète de ce qui est produit : le marteau a de la valeur car il plante le clou, la pomme a de la valeur car elle se mange…
Puis, avec notamment la révolution néolithique, apparaît l'agriculture, qui s'accompagne de la production d'un surproduit social (production plus importante que ce qui est consommé directement) ce qui amène:
-L'accaparement possible de ce surproduit social entraînant l'apparition de classe sociale ainsi que l'apparition de l’état. Parallèlement on voit apparaître le surtravail. Qui est un travail fait par une partie de la société qui va vers la classe dominante. Classe qui n’a donc pas besoin de produire pour vivre (ce qui se passe via des formes d’impôts, de don…).
-la division sociale du travail : puisque qu'il n'y a plus besoin de tout le monde pour chasser ou cueillir, les individus peuvent se spécialiser dans différentes tâches et donc augmenter leur productivité et les recherches possible de productivité.
Tout cela amène le développement du commerce et par conséquent le développement d’une nouvelle valeur : la valeur d’échange, c'est à dire la valeur d'un produit par rapport aux autres, exprimé en monnaie quand cette dernière existe. C'est l'apparition de la marchandise.
B/La petite production marchande
Tous ces éléments amènent le développement d’une nouvelle phase économique de l’humanité qui court du néolithique à l’avant capitalisme, reposant sur plusieurs rapports de production et donc modes de production, ainsi que plusieurs formes d’accaparement du surtravail par les classes dominantes. Ces différents rapports et modes de production peuvent néanmoins se retrouver dans une catégorie générale : la petite production marchande. La production de marchandises y existe mais n’est pas quasi-totale comme dans le cas du capitalisme, puisqu'une part importante de ce qui est produit sert à l'autoconsommation.
Deux sortes d’échanges économiques y coexistent.
1/Le Troc ou l'échange de marchandise qui ne retrouvent pas la nécessité de gagner plus que l’autre mais juste celle d’avoir l’autre produit car sa valeur d’usage fait défaut (par exemple si on produit que des marteaux, il faut bien en échanger contre de la nourriture, car c’est compliquer de manger des marteaux)
C’est la logique de vendre pour acheter :
M-M’ : M=M’
M-A-M’ : apparition de la monnaie comme forme d’équivalent générale, dont la valeur d’usage est de permettre des échanges plus faciles.
Avec cette apparition, apparition d’une nouvelle catégorie le propriétaire d’argent et pas de marchandise. Il existe une différence car l'échange quand on est propriétaire d’argent n’a pas de sens si on a à la fin autant d’argent qu’au début.
L’objectif de l’échange est donc différent. Avec l’idée d’acheter pour vendre vient l’objectif d’accroître ce qu’il y avait au début :
A – M – A’ : A’>A
Apparition du capital : qui est bien antérieur au capitalisme (date de 3000 ans). Qui se définit comme une valeur qui s’accroît d’une plus-value.
La différence fondamentale entre cette forme de capital dans les sociétés de la petite production marchande et le capitalisme c’est que ce capital est marchand, commercial (forme de vol, achat moins cher que véritable valeur d’échange et revente plus chère) ou usurier (banque).
Ce capital et la plus-value qui le constitue n’est pas directement cachée dans la production contrairement à sa plae principale dans le capitalisme.
C/Les origines du mode de production capitaliste
1/Le développement de la bourgeoisie et l’accumulation primitive de capital…
Avant le capitalisme on constate le développement d’une accumulation du capital important pour la bourgeoisie.
Après l’antiquité où elle avait existé la bourgeoisie réapparaît en Europe (schématiquement), au 9e et 11e siècle surtout de façon importante avec les villes qui pour certaines ont une indépendance politique (Venise, Gènes…).
On observe le développement du commerce de façon importante notamment à la fin du 14e siècle. La guerre de 100 ans engendre une crise de liquidité importante et en parallèle l'empire ottoman bloque les routes vers l’est (qui étaient des routes commerciales très importantes), cela entraîne notamment la nécessité de chercher des liquidités ailleurs, les pseudo « grandes découvertes » et avec elles un développement du commerce. Et de l’importance des compagnies commerciales. Tout cela entraîne une hausse de pouvoir de la bourgeoisie, qui prend un essor encore plus important avec le développement de l’industrie (d’abord en Angleterre…).
2/… amènent les conditions d’apparition du capitalisme
a/La séparation des producteurs de leurs moyens de production
Dans le mode de production féodal les serfs étaient liés à leur terre, à leur moyen de production (malgré le fait que cette terre appartenait au seigneur). Il était donc nécessaire d'éxercer une pression sur leurs épaules pour les amener à quitter leurs terres. En effet, aucun homme n'aime être enfermé 8, 9, 10 ou 12 heures par jour dans une usine, dans une manufacture ou une mine. :
Cette pression a pris plusieurs forme et a été engendré par plusieurs évolutions historiques :
-Par exemple le développement de l’industrie drapière en Angleterre amène les moutons à remplacer les exploitations céréalières, et pour une même surface occupée le temps de travail nécessaire est bien moindre. Il est donc moins nécessaire d’avoir des nombres important de paysans, qui sont amenés à quitter leurs terres.
-Et puis l’industrie étant plus efficace et plus productive que l’artisanat, des artisans sont mis sur la paille et se retrouvent eux aussi obligé de se séparer de leurs moyens de productions
-Et pour obliger les paysans et les artisans à rejoindre les manufactures ou l’industrie des lois contre le vagabondages sont mises en place un peu partout en Europe.
(de nombreux autres facteurs explicatifs existent)
b/La concentration des moyens de production sous forme de monopole entre les mains de la classe bourgeoise
Il y a deux bases qui ont permis à la classes bourgeoise de s'accaparer les moyens de production: Tout d'abord, une accumulation très importante de capitaux (vue plus haut), et une hausse très importante du prix de moyens de productions minimum nécessaire pour pouvoir rentrer sur le marché : passage du métier à tisser (pouvant être acquit après plusieurs années de travail) à la locomotive (impossible).
Résultat la propriété des grand moyens de productions est impossible à la grande majorité des salariés, qui sont par conséquent obligé de vendre leur force de travail.
II/Les principales bases de fonctionnement du système capitaliste
A/Comment le capitalisme dissimule l'accaparement du surtravail par la bourgeoisie
On l'a vu le capitalisme a ça de nouveau qu'il fait entrer le capital dans la sphère de la production. C'est ce qui lui permet de cacher en partie le fait que c'est bien le travail qui crée la valeur et pas le capital et donc qu'il exploite les travailleur.euse.s
1/Le fétichisme de la marchandise
Dans la société capitaliste, les objets sont perçus systématiquement comme des marchandises ayant une valeur qui leur serait naturelle alors que les biens n’ont en réalité pas de valeur intrinsèque mais une valeur issue du processus de production via la valeur du travail. Cette perception qui semble naturelle dans la société marchande, car nous sommes dominés par ces représentations, est ce que Marx appelle le fétichisme de la marchandise. Plus généralement l’idéologie capitaliste masque les rapports sociaux à l’origine du profit via :
-le fétichisme de la marchandise,
-le fait que le capital apparaît comme un ensemble de biens et non comme un rapport social (ce qui donne l’impression qu’il produit lui-même de la valeur, que l’argent fait de l’argent),
-le fait que le salaire donne l’impression de rémunérer le travail (et non la force de travail), masquant ainsi le rapport d’exploitation.
Il faut démasquer ces illusions.
2/Le travail: la base de la valeur
Ernest Mandel , économiste belge du XXe siècle, apporte plusieurs preuves au fait que la valeur des marchandises est bel et bien issue du travail
Tout d'abord une preuve analytique: Si on le décompose on constate que tout dans le prix est du travail en effet le prix d'une marchandise se compose de : Salaire (prix de la force de travail),profit (Valeur du travail volé par le capitaliste) et Matière première (Salaire+profit d'une autre marchandise). On en revient toujours au travail.
Mandel développe aussi une preuve par l'absurde : Imaginons une société toute automatisée ou il n’y aurait plus de travail nécessaire pour produire des marchandises, il serait absurde de les vendre, puisqu’il n y aurait pas d’acheteur, donc sans travail, il n'y a pas de valeur. C'est donc bel et bien le travail qui est la base de la valeur des marchandises.
Cependant, Marx dans sa théorie de la valeur ne rejette pas totalement les effets de l'offre et de la demande, en effet, si l'offre d'une marchandise est supérieur a sa demande, son prix baisse et inversement, mais le prix du marché n'est qu'une variation du prix naturel, c'est a dire le prix d'une marchandise quand l'offre et la demande s'équilibre et qui trouve son explication dans la théorie de la valeur marxiste. C’est donc le Travail qui est source de toute valeur et transmet sa valeur aux marchandises.
Marx distingue deux choses : le travail concret qui est la manière dont on produit et on travaille (différent selon le type de travail effectué) qui est la source de la valeur d’usage et le travail abstrait (commun à tout type de travail) qui est le fait de dépenser une certaine énergie pour produire des biens, qui est l’unique source de la valeur d’échange. Le capitalisme rend concret cette abstraction et rend réel ce qui n’est à la base qu’un concept (réalité à l’œuvre). Le travail transmet ainsi sa valeur à une marchandise, directement via le travail vivant, lorsqu’un ouvrier travaille par exemple et indirectement via le travail mort (machine, produits intermédiaires) qui répartissent leur valeurs petit à petit dans les objets qu’ils servent à produire.
La valeur du travail est donc la valeur en temps de travail moyens des marchandises produites, c’est ce qui détermine la grandeur du travail. C'est a dire que le prix d’une marchandise est proportionnel au temps qu’on met à en produire une unité en moyenne. Il est important de préciser que c'est le temps que l'on met à produire une unité en moyenne car, il ne s’agit pas du temps de travail individuel (si un ouvrier travaille plus lentement et produit plus lentement un objet, cette marchandise n’aura pas moins de valeur), il s’agit du temps de travail social, autrement dit du temps de travail moyen pour produire une marchandise (travail simple moyen) dans des conditions standards d’une société donnée.
Le fruit de ce travail de l’ouvrier revient entièrement au Patron car l’ouvrier ne vend pas un résultat mais un moyen, le capitaliste lorsqu' il embauche achète la force de travail (la plupart du temps à sa juste valeur) des travailleur.euse.s. La force de travail est donc une marchandise car l’ouvrier peut la vendre librement avec un contrat de travail, choisir son employeur (condition juridique) et doit la vendre par contrainte pour survivre car il ne possède pas les moyens de production (condition socio-économique). L’ouvrier.e ne dispose que de sa force de travail pour survivre et se voit donc imposer un rapport salarial. Il ne s’agit donc pas à proprement parlé d’un vol, mais d’un processus d’exploitation, et la critique que l'on doit faire de ce système n’est pas tant morale (les capitalistes seraient « méchant ») : l’exploitation est intrinsèque au système, les capitalistes et les prolétaires ne peuvent pas faire autrement au sein de ce système qu'en respecter les règles. Comme pour les autres marchandises, la Valeur de la force de travail est le « temps passer pour produire ou plutôt reproduire la force de travail » donc le salaire perçu par le salarié est égale au temps de travail nécessaire pour produire ou plutôt reproduire sa force de travail, c'est ce dont il a besoin pour (sur)vivre. Cette valeur est une norme sociale et oscille donc autour du salaire de subsistance, qui subit des fluctuation à cause du chômage, ou du contexte social et économique qui peut l'augmenter.
3/l’Aliénation des travailleur.se.s et la théorie de la plus valus
A/Aliénation des travailleur.se.s :
Si la force de travail est une marchandise alors les travailleur.se.s en sont dépossédés par un processus que Marx nomme l'aliénation et qui s'articule autour de trois phénomènes : la déshumanisation, puisque les travailleur.euse.s sont réduit.e.s à leur force de travail, la dépersonnalisation car les travailleur.euse.s sont interchangeable, et la dépossession puisqu’il.le.s ne possèdent pas le fruit de leur travail.
B/Théorie de la plus valus
Tout ce qui s'échange est une marchandise, et la force de travail ne fait pas exception. En effet, l’ouvrier est un vendeur qui vend sa force de travail durant un temps donné au capitaliste, et ce derniers paye le prix de cette force de travail via un salaire, qui n'est autre que le prix de la force de travail. La force de travail a donc une double valeur: une valeur d'échange, le salaire, et une valeur d’usage. La valeur d’usage de la force de travail est qu’elle permet de produire des marchandise et donc de leur donner de la valeur, mais la valeur d'échange de la force de travail, autrement dit son prix, et donc le salaire, n’est pas égal a la valeur d'usage de la force de travail, c'est à dire la valeur que l’ouvrier a donné au marchandise. Autrement dit, le capitaliste paie l’ouvrier moins que ce qu’il produit réellement, car le salaire de l'ouvrier n'est pas calculé en fonction de ce qu’il produit, mais en fonction des moyens de subsistance nécessaire a sa (sur)vie et a celle de ses enfants. Il faut cependant il faut souligner que le fait que lea travailleur.se soit formé.e ou que la classe ouvrière est gagnée des lutte peut permettre une hausse du salaire, tout dépend du rapport de force.
Ainsi, pour schématiser, on peut imaginer que la journée de l’ouvrier est divisé en deux temps: un premier temps où l’ouvrier produit la valeur qui deviendra son salaire, on parle de temps de travail nécessaire, et un second temps où l'ouvrier travaille afin de créer du profit qui ira dans la poche du capitaliste.
B/Accumulation du capital et hausse de la plus valus
1/Comment augmenter la plus value ?
Si il veut augmenter son profit, le capitaliste doit augmenter la part de surtravail dans la journée de l’ouvrier et réduire son temps de travail nécessaire, il existe pour cela deux méthodes: augmenter la plus valus absolue ou relative.
-La première consiste en une augmentation pure et simple de la journée de travail, ce qui augmente mécaniquement le temps de surtravail en ne faisant pas bouger le temps de travail nécessaire mais le problème de cette technique est qu'il y a 24h dans une journée, elle ne peut donc pas être utilisé indéfiniment.
-Sinon ,le capitaliste peut augmenter sa plus valus relative, c'est à dire baisser le temps de travail nécessaire et augmenter le temps surtravail, soit en baissant les salaires (puisque salaire et profit augmente en raison inversé l'un de l'autre), soit en augmentant la productivité du travailleur ce qui réduit la part de sont temps de travail nécessaire et augmente celui de son surtravail.
2/la Réalisation de la plus-value
Le capital se reproduit de façon cyclique: l’argent achète du capital (constant et variable) qui crée des marchandise qui amène a une valeur d’argent supérieure a celle investi a l’origine (grâce a la plus valus). Ce cycle est entretenue par la concurrence entre les capitalistes qui les pousse a investir pour ne pas s'écrouler face a la baisse des prix des concurrent. Ainsi la plus-value est soit accumulé, c'est à dire réinvesti (à plus ou moins long terme), soit distribué, c'est à dire consommé par les capitalistes a des fins personnelles. Ce cycle explique comment le capital s'entretient.
III/ Analyses marxistes des crises
Le système capitaliste est donc fondamentalement instable, ce qui est vérifié empiriquement par les crises répétitives et régulières qu'il engendre.
Ce sont les contradictions internes du capitalisme qui sont responsable des crises.La concurrence oblige les capitalistes à rester compétitifs pour ne pas perdre de parts de marché et continuer à vendre leurs marchandises. Ils cherchent donc en permanence à être plus compétitifs.
Pour cela il y a trois moyens :
-Les améliorations technique et innovations (outils, techniques, machines) qui entraîne une augmentation du capital constant,
-l'organisation du travail, le management etc qui permettent d'augmenter la productivité des travailleurs
-et enfin les condition naturelles, c'est a dire le climat, les terres etc.
Cette augmentation de la productivité fait baisser la valeur individuelle des produits. Le capitaliste pourra vendre moins cher pour gagner des parts de marché, tout en vendant un peu plus cher que ce qu’il pourrait dans un premier temps pour faire des super profits. Mais ça ne dure pas car la concurrence finit elle aussi par innover ou faire faillite, entraînant des licenciements et la disparition de ceux qui n’ont pas su s’adapter.
Pour expliquer les dynamiques du capitalisme, Marx met en avant 5 lois tendancielles :
-La concentration et la centralisation du capital : Les grosses entreprises battent les petites les absorbent ou les font disparaître occupant alors leur espace sur le marché. Car les premières ont plus de moyens pour investir et donc gagner en compétitivité et profitent de la production en très grande série (économie d'échelle). Cela explique notamment la période de l'impérialisme à partir de 1880 : l'apparition de divers monopoles , avec la place très importante du capital financier notamment, et la recherche du taux de profit en dehors du territoire nationale qui pousse a des interventions impérialistes très importantes.
-Corollaire de cela : Comme le capital se concentre en quelque oligopole ou monopole, il n'y a que quelque infrastructure économique commune pour tous les êtres humains, ce qui permet l'émergence d'entreprises internationales mais aussi un lien encore plus structuré des travailleur.se.s à travers le monde, c'est la socialisation objective de la production.
–L'augmentation de la composition organique du capital : La compétitivité fait donc s’accroître le capital constant via les innovations techniques et ce au détriment du capital variable , c'est a dire les salariés. Il y a donc plus de machines proportionnellement au nombre de salariés. Il y a donc une baisse du travail vivant par rapport au travail mort. Cela engendre deux autres lois tendancielles.
–La paupérisation des travailleur.se.s et la constitution d’une armée industrielle de réserve : Il s'agit de la baisse des besoins de main d’œuvre et de l'augmentation du nombre de gens employables par rapport au nombre de gens employés qui se traduit par une augmentation du taux de chômage. Cette tendance pèse sur les salaires et les conditions d’embauches de ceux qui sont au travail qui acceptent des conditions plus dures, puisque si iels refusent des bas salaires et de mauvaises condition de travail.
–La loi de la baisse tendancielle du taux de profit : c'est la deuxième conséquence de la hausse de la composition organique du capital, en effet si il y a moins de travail vivant par rapport au travail mort et que le profit vient uniquement du travail vivant , de la force de travail, il est logique que le taux de profit baisse lorsqu'il y a moins de travail vivant. Donc, plus les machines prennent de l’importance par rapport au travail humain, plus le taux de profit baisse, puisqu'on ne peut pas exploiter des machines ! Il faut donc investir plus pour maintenir son profit absolu constant.« Le taux de profit baisse, non parce le travail devient moins productif, mais parce que sa productivité augmente » (Marx, Capital, Livre III, chapitre 14).
Tout cela fait que des crises du capitalisme ont lieu de façon périodique et trouve une explication dans ces grandes lois .On parle de crises de surproduction car la crise n'a pas lieu parce que la production augmente mais parce que les investissement baisse : cela engendre des licenciement ce qui fait que trop de produit sont proposé à la vente et donc il y a surproduction.
Pour expliquer la crise, deux grandes écoles marxistes s'affronte: L'explication de la crise par la baisse du taux de profit et l'explication par sous-consommationiste qui explique la crise par le fait que la consommation est trop basse par rapport a la production.Cependant les chiffres ne montre pas de corrélation entre la baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée et les crises,de plus, contrairement a ce que l'on peut penser, il y a bien une baisse du taux de profit depuis les années 90. Par ailleurs la logique sous-consommationiste consiste finalement de dire que les capitalistes bêtes et incapable de bien gérer leur société à court terme en produisant n'importe comment, alors que c'est faux, c est juste que le capitalisme est une impasse qui mène toujours a des crises.
IV-Quels enjeux politiques ?
A- L’austérité et l'échec du keynésianisme
Une autre preuve prouvant que c’est bien la baisse tendancielle du taux de profit qui cause la crise est le fait qu’historiquement,dans les moments de développement de crise du capitalisme,aucune politique de relance n’a fonctionné,ce qui est logique car le keynésianisme joue sur l’idée qu’en investissant dans l’économie l’investissement va créer plus de valeur que l’argent investit :
On donne à 1 personne 1000 euros, elle en garde 200 investit 800, deuxième personne même logique, etc. Mais avec la baisse tendancielle du taux de profit les capitalistes préfèrent largement garder leur fric plutôt que l’investir en attendant une hausse du taux de profit. Du coup le processus se coince et il n’y a que des effets négatifs (inflation...)
Cela s’appuie sur des preuves historique (prise ici pour la France):
Le premier gouvernement à avoir été dans cette situation a été le Cartel de gauche en 1924. Et, dans une situation de crise, alors que son programme était composé de quelques revendications sociales, aucune n'a été appliquée notamment pressée par de nombreuses fuites de capitaux. Dans un autre contexte le front populaire en 1936 pour ne pas être dépassé par la grande grève de juin a mis en place des revendications importantes dépassant son programme. Mais alors que certaines n'ont pas été mises en place (les 40h), d'autres ont très rapidement été rattrapées par l'inflation (hausse de salaires) et une "pause sociale" a été décrétée dès 1937, poussée notamment par des fuites de capitaux. Un autre exemple est la politique mitterrandienne qui a duré un peu plus d'un an (entre 1981 et 1982) avant le tournant de la rigueur, là aussi imposé par la nécessité capitaliste.Tout cela se retrouve dans les programmes politiques de la gauche réformiste comme Mélenchon ou Hamon.
Partant de là, l’austérité est une réponse logique au développement des crises de surproduction pour les capitalistes. En effet elle permet d’ouvrir de nouveaux marchés pour les capitalistes en privatisant et donc d’augmenter le taux de profit mais aussi de hausser le nombre de chomeur.se.s permettant une augmentation du taux d’exploitation, elle permettent aussi en baissant la prise en charge par l’état via les services publics d’une partie des travailleur.se.s sur des bases ne répondant pas directement aux besoins des capitalistes à reculer et ainsi à permettre là aussi une hausse des taux de profit.
B- Comment changer les choses ?
Rompre définitivement avec les capitalisme est la seule solution viable, pour cela il faut : s’attaquer à la propriété privé et socialiser les moyens de production , reprendre aux capitaliste la possibilité d’investir où et quand ils veulent, contrôler l’appareil productif (ce qu’on produit), avoir la mainmise intégrale sur le commerce extérieur, mettre en place d’une monnaie inconvertible sur les marché extérieur (ce qui implique sortie de L’UE),et la mise en place de l'autogestion dans les entreprises. En effet, pour rompre avec le cycle des crise inhérent au capitalisme il faut sortir de ce dernier, en soulevant les masses et en s’attaquant au cœur de l’économie capitaliste : La propriété privé des moyens de production. Bref il n'y a pas de solution au capitalisme et à ses crises sans révolution.
Sources:
-"Une explication de la crise conséquente, une nécessité pour se différencier des réformistes !" : https://tendanceclaire.org/article.php?id=1362
-"Présentation du livre I du Capital": https://adlc.hypotheses.org/seminaires/lectures-de-marx/seance-du-1er-octobre-2012-presentation-du-livre-i-du-capital
-"Processus de production capitaliste, analyses marxistes des crises et conséquences politiques.": https://laportioncongrue.wordpress.com/2017/09/14/les-bases-du-marxisme/
-"Traité d'économie marxistes"E.Mandel
-"Salaire, prix, profits" K.marx
-"Travail salarié et capital" K.Marx
-« Introduction au marxisme »E.Mandel
-Remise en cause de quelques idées reçues sur l’évolution des salaires et des profits depuis 1949
https://tendanceclaire.org/article.php?id=480