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La majorité sortante (et d’autres !) ne veut pas discuter du programme !
Lors du dernier congrès, la plateforme 5 avait voulu mettre au centre des discussions la question du programme. Mais nous étions bien seuls à vouloir en discuter. Néanmoins, le congrès avait décidé de lancer un chantier sur les questions stratégiques et programmatiques. Le CPN de mai 2015 avait ensuite défini un calendrier devant déboucher sur la rédaction d’un document programmatique l’été 2016. Quelques bulletins de discussion sont sortis, mais le chantier a été enterré, au moment où nous devions discuter du projet de société. C’est révélateur de l’importance que la majorité sortante accorde à la question du programme !
Le texte de la plateforme U consacre de très longs passages à l’analyse de la situation. Mais quand il s’agit de parler du « programme du NPA », la majorité sortante nous dit que « le programme du NPA reste celui des principes fondateurs », et nous avons droit à une longue citation des textes saints ! Pour la majorité sortante, l’enjeu du congrès est simplement de « réaffirmer » le NPA. Près de dix ans après la création du NPA, et alors que les effectifs du parti ont été divisés par 5, quelle manque d’ambition !
Dans le dernier BI, un camarade de la majorité nous dit que « sur le programme, un chantier doit s’ouvrir associant touTEs les militantEs » pour… « aboutir à un ‘Manifeste’ ». C’est exactement ce qu’on nous a promis au dernier congrès et que la majorité sortante a été incapable de mener à bien. Pour que cet engagement soit crédible, il faudrait commencer à avoir une discussion sérieuse sur le contenu du programme dès ce congrès. Mais la majorité sortante considère en fait que les principes fondateurs font l’affaire, alors que la campagne présidentielle a montré que l’énorme faiblesse de notre parti résidait dans notre incapacité à formuler en positif un projet crédible pour sortir du capitalisme. Grâce à nos porte-parole, beaucoup de travailleurs/ses nous trouvent sympathiques, mais absolument pas crédibles pour incarner une alternative. C’est pourquoi nous devrions nous mettre immédiatement au travail pour produire une critique de fond du programme antilibéral de la France insoumise et pour élaborer un programme du communisme du 21ème siècle.
Malheureusement, les autres composantes de l’ex plateforme A ne partagent pas notre souci d’élaborer un tel programme. La plateforme X ironise sur notre quête du « bon programme ». Les plateformes V et W se crispent dès que la majorité parle d’« alternative politique » ou de « nouvelle représentation politique des exploités ». Au lieu de batailler pour donner un contenu à cette alternative politique, elles considèrent qu’il vaut mieux parler d’autre chose : de notre implantation, de notre intervention dans les luttes, etc. Sauf qu’il n’y a strictement aucune raison de les opposer à l’élaboration d’un programme communiste révolutionnaire cohérent et renouvelé, car les luttes ont besoin de carburant pour se développer. On ne bataille pas, ou beaucoup moins, quand on pense qu’il n’y pas d’issue, pas d’alternative.
C’est pourquoi nous devons convaincre qu’une issue communiste révolutionnaire est possible et nécessaire. Il ne suffit pas de le dire de façon évasive et incantatoire, ce qui ne pourra convaincre que les convaincus. C’est pourquoi la plateforme T veut mettre au centre du congrès la discussion sur le programme, et fait des propositions pour élaborer un programme de transition précis et actuel, afin d'y intégrer pleinement l'anti-productivisme, de mieux y intégrer les oppressions spécifiques, de proposer les moyens concrets que devrait mettre en œuvre un gouvernement des travailleur/se-s, de lever le tabou de la rupture anticapitaliste avec l'Union européenne…