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A propos du blocage de PSA Mulhouse et de la nécessité d’une politique à l’égard des grandes concentrations ouvrières
Le 18 octobre à midi, sous proposition de la CGT PSA de Mulhouse, nous avons installé un barrage filtrant pour
interpeller les travailleurs de la nécessité d’être en grève le 19, qui de fait s’est transformé en blocage du site avec arrêt de la production pendant 2 heures. Les ouvriers, qui pour la plupart sont transportés par bus, ne pouvaient pas rentrer chez eux pour la simple raison que si les bus ne rentrent pas sur le site ils ne sortent pas non plus. Les chauffeurs qui font la navette en flux tendu entre Faurecia et Peugeot pour ramener les sièges stoppaient leurs camions pour nous dire que ça suffisait, que nous avions raison, et les ouvriers qui attendaient dans les bus sont sortis pour venir discuter avec les militants sur les retraites bien sur mais surtout sur leurs vie au boulot les conditions d’exploitation, les charges de travail en augmentation constante, les fin de mois difficiles, les samedis obligatoires. Suite à l’action, les salariés bloqués pendant plus de 2h et qui ne pouvait pas rentrer chez eux, nous ont félicité pour cette action courageuse et nous disaient que nos retraites le méritaient bien. Les signes de solidarité pendant notre évacuation par les CRS ont été un formidable encouragement à continuer la lutte.
Il n’y aucun signe de démoralisation, mais plutôt une politisation dans l’usine, qui se voit aussi bien dans ce soutien affiché à la mobilisation que dans des discussions quotidiennes dans les ateliers. La chape de plomb est sur le point de céder tellement les frustrations de notre classe sont palpable en terme de salaires des conditions de travail de plus et plus difficile et des jeunes précaires qui sont utilisés et jetés comme des kleenex. Ces jeunes
prolétaires, avec toujours moins d’espoir d’être embauchés et qui tiennent les postes les plus durs, deviennent de plus en plus combatifs et seront certainement le ciment des luttes futures.
Le cas de Mulhouse n’est certainement pas un cas isolé. Suite à la vague de luttes d’usine de l’année dernière, cette première bataille contre la réforme des retraites confirme que les gros bastions du prolétariat tels que les dockers et les raffineurs sont définitivement de retour sur le devant de la scène.
Notre parti doit se mettre à la hauteur de ce processus, en développant une orientation offensive sur la nécessité de l’auto organisation et d’un syndicalisme lutte de classe. Il faut saisir toutes les opportunités, organiser des collectifs ouvriers dans les ateliers, des rencontres sur la situation et les perspectives dans la lutte des classe, avoir une politique à l’égard des jeunes travailleurs et des travailleurs immigrés qui sont la partie la plus exploitée des travailleurs et une énorme source de radicalité.
C’est le moment pour le NPA de mettre toutes ses forces dans un travail d’implantation dans les usines et grandes concentrations ouvrières. Celle doit être la priorité absolue pour la prochaine période si on veut être en mesure de peser sur les évènements dans la nouvelle étape qui vient de s’ouvrir et où la classe ouvrière sera de plus en plus l’acteur central.