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Composition du gouvernement Tsipras
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
La composition du nouveau gouvernement grec d'Alexis Tsipras est marquée par la réduction du nombre des ministères, au total une dizaine, soit la moitié qu'auparavant, dont quatre super-ministères. A ajouter trois ministères d'Etat, dont celui de lutte contre la corruption.
Au total, une quarantaine de ministres, ministres adjoints et secrétaires d'Etat, dont six femmes, participent à ce gouvernement.Voici la liste des ministres :
Vice-premier ministre : Ioannis Dragasakis
Ministre des Finances: Yanis Varoufakis
Ministre des Affaires Etrangères: Nikos Kotzias
Ministre de la Défense: Panos Kammenos
Ministre de l'Economie, Infrastructures, Marine marchande et Tourisme: Georges Stathakis
Ministre de l'Intérieur et de la Restructuration administrative: Nikos Voutsis
Ministre de la Restructuration de la production, de l'Environnement et de l'Energie: Panayotis Lafazanis
Ministre de la Culture, de l'Education et de la Religion: Aristides Baltas
Ministre de l'Emploi: Panos Skourletis
Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale: Panayotis Kouroublis
Ministre de la Justice: Nikos Paraskevopoulos
Ministre d'Etat pour la lutte contre la corruption: Panayotis Nikoloudis
Porte-parole du gouvernement: Gabriel Sakellaridis
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L'essentiel (Le Monde)
- Yanis Varoufakis, pourfendeur de « la dette odieuse », devient ministre des finances.
- Panos Kammenos, membre du parti de droite populiste des Grecs indépendants, et allié de Syriza, est nommé ministre de la défense.
- Le gouvernement comporte quatre « hyperministères » tournés vers l'économie.
Le premier gouvernement de M. Alexis Tsipras a été dévoilé, mardi 27 janvier. Resserré autour d'une dizaine de portefeuilles, il comporte notamment quatre « hyperministères » tournés vers les réformes économiques et attribués aux personnalités chargées ces dernières années de mettre en place le programme économique de Syriza.
Lire le décryptage : Les questions que vous vous posez après la victoire de Syriza en Grèce
- Yanis Varoufakis à la tête des finances
Avant même l'annonce officielle, l'universitaire polyglotte Yanis Varoufakisavait annoncé sur son blog qu'il était nommé ministre des finances. Agé de 53 ans, ce professeur d'économie à l'université d'Austin, au Texas, est étiqueté comme un des « radicaux » de Syriza, dont il s'est rapproché récemment.
Pourfendeur de « la dette odieuse », il est un fervent partisan de la fin des mesures d'austérité, qui ont provoqué, selon lui, « une crise humanitaire ».Très actif sur les réseaux sociaux et dans les médias, il a conseillé Georges Papandréou, de 2004 à 2006, quand ce dernier était président du Pasok. Il est également connu pour son travail statistique sur les jeux vidéo.
M. Varoufakis, qui avait vivement critiqué les plans de sauvetage de la Grèce, a expliqué vouloir mettre en place de profondes réformes pour l'économie grecque, « indépendamment de ce que [les] créditeurs demandent », et sans souscrire un autre prêt :
« Notre Etat doit vivre par ses propres moyens dans le proche futur. Nous sommes prêts à mener une vie austère, ce qui est différent de l'austérité ! »
Lire l'entretien avec Yanis Varoufakis avant la victoire de Syriza : « Nous sommes prêts à mener une vie austère »
- Yannis Dragasakis, vice-premier ministre
Yannis Dragasakis, 68 ans, devrait superviser l'ensemble de l'action économique ainsi que les négociations avec les créanciers du pays. Transfuge du Parti communiste et député d'une circonscription d'Athènes, il dirige depuis deux ans un comité interne à Syriza réfléchissant à un modèle de développement pour la Grèce.
Un autre « hyperministère » des infrastructures et de la marine marchande revient à l'économiste Georges Stathakis. Celui du redressement productif au représentant de la plateforme de gauche, courant contestataire interne à Syriza auquel M. Tsipras devait donner des gages, revient à Panayotis Lafanazis. Le quatrième gros ministère, attribué à Aristides Baltas, regroupe la culture, l'éducation et les affaires religieuses.
- Panos Kammenos à la défense
Fruit de l'alliance entre la Syriza et les Grecs indépendants (ANEL), Panos Kammenos, membre du parti de droite populiste, obtient le portefeuille qu'il convoitait. La concession est importante de la part de Syriza : tenant d'une ligne nationaliste dure vis-à-vis de la Turquie ou encore de l'ARYM, pays auquel il refuse de reconnaitre l'appellation de Macédoine, la tête de file des souverainistes de droite se situe à l'opposé des positions jusqu'ici défendues par Syriza sur ces questions.
Les quatre autres ministères de la santé, des affaires étrangères, du travail et de la justice ont été répartis entre fidèles d'Alexis Tsipras, représentants de l'ensemble des courants internes au parti, et quelques personnalités issues des Grecs indépendants.
Les quarante membres du gouvernement prêteront serment à 17 heures lors d'une cérémonie laïque pour tous ceux qui ne souhaitent pas jurer sur la Bible, comme l'a fait hier Alexis Tsipras lors de sa prestation de serment en tant que premier ministre. Une bénédiction religieuse sera parallèlement prévue pour ceux, comme Panos Kamménos, qui souhaitent la bénédiction de l'Eglise orthodoxe.
Lire le portrait : Panos Kammenos, l’encombrant allié d’Alexis Tsipras
L'indice général de la Bourse d'Athènes (Athex) a chuté de plus 5 % au moment où était annoncée la liste du nouveau gouvernement grec.