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Chili: mort de deux étudiants communistes en lutte
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Exequiel et Diego avaient 18 et 24 ans. Ils sont morts ce jeudi 14 mai à Valparaiso, au Chili, lors d’un incident alors qu’ils manifestaient pour la gratuité de l’enseignement supérieur. Un homme a tiré sur les étudiants et les a tué alors qu’ils étaient en train de coller des affiches devant son immeuble.
Membres des Juventudes Comunistas de Chile, l’un des deux recouvrant également des responsabilités politiques locales, ils étaient dans la rue pour rappeler au gouvernement de Michel Bachelet ses engagements sur la gratuité des universités. Cette avancée, qui semblait pourtant acquise grâce aux luttes étudiantes qui se sont développées depuis 2011, a récemment été mise à mal par les carences du projet de loi sur la gratuité présenté en début d’année. Ce 14 mai, des milliers de gens ont pris partie aux marches dans les principales villes du pays pour demander au gouvernement d’achever le processus de réforme. Les manifestants réclament notamment la sortie d’un modèle d’enseignement supérieur qui porte le lourd héritage du système universitaire inégalitaire mis en place par Pinochet. Aussi, les manifestants ont rappelé au gouvernement sa promesse d’établir la gratuité dans l’enseignement supérieur pour 70% des étudiants les plus démunis du pays et d’augmenter les salaires des enseignants.
Une première partie du projet de réforme avait été approuvée en janvier 2015, mais à cause de plusieurs blocages dus à la corruption dans le pays les étudiants ont ressenti à nouveau le besoin de battre le pavé. Déjà les manifestations du 16 avril dernier avaient dégénéré et un climat de répression policière et de criminalisation du mouvement avait été instauré. Quatre étudiants avaient été arrêtés et des dizaines de personnes avaient été blessées dans les affrontements à la fin de la marche étudiante à Santiago. Ce climat de violence, instauré dans le pays bien avant les manifestations du 14 mai, est une cause directe de l’assassinat des deux étudiants.
Aussi, une autre cause est sans doute l’impasse du gouvernement et son incapacité d’achever le processus de réforme. S’il était resté fidèle à ses engagements et n’avait pas accepté les blocages à la réforme imposés par une partie des secteurs politiques du pays, les étudiants n’auraient pas eu besoin de manifester leur colère et déception.
L’Union des Etudiants Communistes tient à exprimer sa solidarité avec les familles, les proches et les camarades des deux étudiants. Nous sommes solidaires avec tous ceux qu’aujourd’hui au Chili continuent à battre le pavé pour la gratuité de l’enseignement supérieur, pour dépasser une université inégalitaire et autoritaire et pour gagner des nouveaux droits pour les étudiants. Le climat de violence et de criminalisation du mouvement a tué deux étudiants aujourd’hui. Mais il ne pourra pas arrêter les centaines de milliers d’étudiants qui luttent pour le même rêve qu’Exequiel et Diego.
Membres des Juventudes Comunistas de Chile, l’un des deux recouvrant également des responsabilités politiques locales, ils étaient dans la rue pour rappeler au gouvernement de Michel Bachelet ses engagements sur la gratuité des universités. Cette avancée, qui semblait pourtant acquise grâce aux luttes étudiantes qui se sont développées depuis 2011, a récemment été mise à mal par les carences du projet de loi sur la gratuité présenté en début d’année. Ce 14 mai, des milliers de gens ont pris partie aux marches dans les principales villes du pays pour demander au gouvernement d’achever le processus de réforme. Les manifestants réclament notamment la sortie d’un modèle d’enseignement supérieur qui porte le lourd héritage du système universitaire inégalitaire mis en place par Pinochet. Aussi, les manifestants ont rappelé au gouvernement sa promesse d’établir la gratuité dans l’enseignement supérieur pour 70% des étudiants les plus démunis du pays et d’augmenter les salaires des enseignants.
Une première partie du projet de réforme avait été approuvée en janvier 2015, mais à cause de plusieurs blocages dus à la corruption dans le pays les étudiants ont ressenti à nouveau le besoin de battre le pavé. Déjà les manifestations du 16 avril dernier avaient dégénéré et un climat de répression policière et de criminalisation du mouvement avait été instauré. Quatre étudiants avaient été arrêtés et des dizaines de personnes avaient été blessées dans les affrontements à la fin de la marche étudiante à Santiago. Ce climat de violence, instauré dans le pays bien avant les manifestations du 14 mai, est une cause directe de l’assassinat des deux étudiants.
Aussi, une autre cause est sans doute l’impasse du gouvernement et son incapacité d’achever le processus de réforme. S’il était resté fidèle à ses engagements et n’avait pas accepté les blocages à la réforme imposés par une partie des secteurs politiques du pays, les étudiants n’auraient pas eu besoin de manifester leur colère et déception.
L’Union des Etudiants Communistes tient à exprimer sa solidarité avec les familles, les proches et les camarades des deux étudiants. Nous sommes solidaires avec tous ceux qu’aujourd’hui au Chili continuent à battre le pavé pour la gratuité de l’enseignement supérieur, pour dépasser une université inégalitaire et autoritaire et pour gagner des nouveaux droits pour les étudiants. Le climat de violence et de criminalisation du mouvement a tué deux étudiants aujourd’hui. Mais il ne pourra pas arrêter les centaines de milliers d’étudiants qui luttent pour le même rêve qu’Exequiel et Diego.