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Kouvelakis: Unité populaire pour le “non” et pour la rupture
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Unité populaire pour le “non” et pour la rupture
Par Stathis Kouvelakis
Le tournant que nous espérions, dont, c'est vrai, nous avions commencé à douter qu'il fût possible, est survenu. La sinistre parodie des "négociations", la spirale des reculs et des concessions a été stoppée.
Le tournant a pris forme autour d'un mot simple, évident, qui a la clarté d'un couperet: non à l'ultimatum de la Troïka, la parole au peuple.
Il devient possible maintenant de sortir du piège mortifère que les dominants européens avaient patiemment construit pour tuer dans l'oeuf l'espoir qui était né le 25 janvier, avec la victoire de Syriza.
Ce soir, Alexis Tsipras a parlé le langage de la vérité: il a enfin expliqué que ces "négociations" n'étaient qu'une farce, un constant exercice de chantage, qui visait à humilier le peuple grec et son gouvernement et à fouler au pied le mandat populaire issu des élections du 25 janvier.
Ce n'est pas le moment de régler des comptes. Mais il est impossible de ne pas relever que la décision de ce soir donne raison à tous ceux qui depuis des mois ont dit qu'il n'y avait aucun espace pour un soi-disant "compromis" mais seulement le choix entre la capitulation ou la rupture.
Devant nous se trouve à présent la bataille du référendum. Il faut en faire une bataille de masse, une mobilisation profondément unitaire, qui redonnera confiance aux forces populaires et impulsera une nouvelle vague de radicalisation dans la société grecque.
Cette bataille peut permettre de créer "à chaud" les conditions pour redresser la barre après ces cinq mois d'enlisement et redéfinir les rapports entre le gouvernement, Syriza et le mouvement social.
Enfin, il est évident que cette bataille ne se déroulera pas seulement en Grèce. La réaction de la Troïka et des gouvernants européens sera redoutable. Le peuple grec saura se rassembler et se battre. Mais il a un besoin vital de soutien international. C'est sa seule arme face à la force et à la violence des dominants, qui, nous le savons, sont capables de tout.
Vive la lutte du peuple grec!
Vive la solidarité internationale!
Nous vaincrons!