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Le capitalisme sans le dire
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http://www.npa86.org/spip.php?article3542
Derrière les changements annoncés, sous le masque des diverses élections où nous sommes de plus en plus nombreux/nombreuses à ne plus voter, il devient évident que quelque chose demeure sans changer, infatigable, et que seules quelques têtes d’hommes et de femmes politiques apparaissent ou disparaissent – voire, pour certaines, réapparaissent en permanence, mettant en scène leur « absence » et médiatisant leur « retour ». Qu’est-ce qui s’impose ainsi à toute volonté politique qui désirerait une véritable alternative ? sans aucun doute l’un des grands absents de tout discours : le capitalisme, qui ne se porte que mieux de toujours être passé sous silence.
Nul besoin de lire l’intégralité de l’oeuvre de Marx – encore qu’on ne peut qu’encourager ceux et celles qui souhaiteront s’y frotter – pour savoir que les structures économiques sont la base de notre vie collective, c’est à dire politique. Et que ce sont elles qui orientent les décisions qui sont prises en notre nom : le capitalisme est un mode de gouvernement et comme il possède une logique et une cohérence très fortes, qu’en un mot il cherche toujours plus l’enrichissement, les décisions politiques n’ont qu’à réitérer cette logique de manière à favoriser les plus riches. Les lois Macron sont le dernier exemple en date de cette logique.
Pourtant, en dehors de quelques partis qui continuent à mobiliser cette analyse, peu recourent à un questionnement sur la légitimité du capitalisme, sur sa capacité à répondre à nos besoins sociaux. A croire que les choix, les réformes envisageables, les alternatives possibles ne se situent pas sur l’essentiel, sur le fondement même, c’est à dire sur l’organisation économique et sociale. Le capitalisme a disparu du discours, alors même qu’il s’est fait de plus en plus invasif dans nos vies, dans nos comportements, dans nos relations aux autres.
Avec lui disparaissent aussi les mots qui lui sont spontanément associés : l’exploitation, l’aliénation, les classes sociales. le résultat est pervers : alors même que la logique marchande gouverne de plus en plus les relations inter-humaines (j’ai eu la surprise de constater que pour la CPAM je suis désormais une cliente et non plus une usagère...) nous nous sommes laisséEs collectivement voler les mots qui rendent compte de notre existence, de notre quotidien, de notre souffrance (comment souffrir au travail si l’on n’est jamais « exploité » mais « invité à s’y épanouir » ?) le changement réel, l’alternative concrète, ne passent pas par des querelles de vocabulaire, c’est évident. Cependant, se ressaisir de ces mots là, en passant outre l’interdit prenant prétexte de « ringardise » (qui est porté collectivement par les élites politiques et médiatiques) est l’un des moyens que nous avons d’opposer aux discours autorisés un discours qui vienne de l’expérience concrète des unEs et des autres, de notre intelligence collective de la situation qui est la nôtre et de notre créativité sociale.
C.P.