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Blocage "total" de la Guyane à partir de lundi
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(afp) Le collectif "Pou La Gwiyann dékolé", qui pilote le mouvement social agitant la Guyane depuis plus de deux semaines, a annoncé le blocage "total" du département à partir de lundi, après qu'un policier a été blessé vendredi dans une manifestation.
Les barrages érigés dans les villes guyanaises seront ainsi ouverts dimanche jusqu'à minuit (5H00 lundi à Paris), puis il y aura "fermeture totale jusqu'à nouvel ordre", avec "interdiction", même pour les personnes voulant passer "à pied", "à moto" ou "à vélo", de les franchir, a annoncé l'un de ses cadres sur la radio Péyi.
"Pou La Gwiyann dékolé" (Pour que la Guyane décolle) a par ailleurs annoncé un important meeting dimanche à 18H00 (23H00) sur la place des Palmistes, la place principale de Cayenne, ornée de hauts palmiers.
Des membres du collectif des "500 frères" réunis devant la préfecture de Cayenne, le 7 avril 2017 en Guyane ( AFP / jody amiet )
L'annonce du blocage total des barrages, jusqu'alors gérés avec une certaine souplesse, a provoqué la mobilisation des opposants à la poursuite du mouvement.
"Il n'est pas tolérable de se voir refuser le droit de circuler librement sur le territoire. (...) Une partie de la Guyane a peur de s'exprimer", affirment les signataires d'une pétition en ligne qui a recueilli un millier de paraphes. Environ 700 internautes font désormais partie d'un groupe Facebook intitulé "Stop aux barrages en Guyane".
Des forces de sécurité en position face au rassemblement du collectif des "500 frères" devant la préfecture de Cayenne, le 7 avril 2017 en Guyane ( AFP / jody amiet )
La Guyane connaît depuis plus de deux semaines un mouvement social marqué par des revendications sécuritaires, sanitaires et éducatives. Une "grève générale illimitée" a été décrétée le 25 mars, paralysant l'activité économique. Le blocage du port de Cayenne provoque des pénuries, notamment de produits frais.
"En continuant, on enlise davantage la Guyane", a regretté Franck Louison, un cadre pour la Guyane de la Fédération des très petites entreprises (FTPE), qui s'est retirée du collectif vendredi.
- 'Suicide' économique -
"Les TPE sont les grands employeurs de la Guyane. Il ne faut pas pousser les gens au suicide", a-t-il lancé, interrogé par l'AFP, alors qu'au moins 50 TPE vont d'ores et déjà "mettre la clé sous la porte" du fait de la crise actuelle, selon ses calculs.
Le Conseil des ministres a validé mercredi une aide d'urgence de plus d'un milliard d'euros à destination de ce département d'outre-mer sinistré. "Pou La Gwiyann dékolé" réclame 2,1 milliards supplémentaires.
Données sur la crise qui touche la Guyane ( AFP / Simon MALFATTO, Laurence SAUBADU )
Des heurts étaient survenus vendredi après-midi devant la préfecture de Guyane, où des centaines de personnes s'étaient rassemblées. L'administration, craignant une possible "invasion" du bâtiment, à l'image de l'occupation mardi du centre spatial de Kourou, avait refusé de recevoir une délégation du collectif, qui avait pourtant rendez-vous avec le préfet, ce qui avait attisé les tensions.
Plusieurs policiers avaient été frappés et le commissaire Joël Terry, "blessé lourdement à la clavicule", était resté "inconscient au sol pendant une dizaine de minutes", selon le directeur de cabinet du préfet de Guyane, Laurent Lenoble.
Des gaz lacrymogènes avaient été utilisés pour "extraire" l'officier, selon M. Lenoble, renforçant la colère de la foule, qui avait ensuite jeté pierres et bouteilles contre la préfecture.
Debout, mais visiblement affaibli et le bras relié à une perfusion, le numéro 2 de la police en Guyane a reçu samedi une délégation des "500 frères" devant sa chambre d'hôpital. La rencontre a été filmée par la chaîne Guyane première, qui l'a retransmise en direct via Facebook live.
"Les valeurs que nous partageons sont bien plus importantes que nos différences", a déclaré l'officier. Il a exprimé son "respect" des "500 frères" puis serré la main de ses nombreux membres présents, presque tous cagoulés.
"Les forces de l'ordre ne sont pas nos ennemies. On se bat pour qu'elles travaillent dans de meilleures conditions", a dit leur porte-parole Mikaël Mancée, un policier en disponibilité, depuis l'hôpital.
Une courte vidéo des heurts de vendredi, accessible sur les réseaux sociaux, montre deux membres des "500 frères", dont M. Mancée, tentant de protéger un policier que semblent agresser d'autres membres du collectif.
Le ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, a "condamné avec la plus grande fermeté les violences commises contre les forces de l'ordre". La préfecture a annoncé samedi avoir saisi le procureur de la République.