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Charlottesville : le documentaire glaçant de "Vice News"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les journalistes ont suivi les leaders du rassemblement « Unite the Right », pour qui les violences de samedi ne sont qu’un commencement.
Ce sont des images violentes, mais qui permettent de comprendre pourquoi les événements survenus à Charlottesville (Virginie) sont au cœur de la vie politique américaine depuis quelques jours. Le documentaire Charlottesville : Race and Terror, de Vice News Today, diffusé lundi 14 août sur HBO, a depuis été vu plus de 20 millions de fois sur Facebook et 2 millions de fois sur YouTube.
Dans ce reportage de vingt-deux minutes, on voit la journaliste Elle Reeve suivre pendant trois jours les affrontements entre des suprémacistes blancs et des manifestants antiracistes. Des violences qui ont dégénéré lorsqu’une voiture, conduite par un homme proche des mouvements néonazis, a percuté une foule de militants antiracistes et tué une jeune femme, Heather Heyer. Une scène capturée par un vidéaste amateur, et qui est au cœur du reportage de Vice.
Le documentaire est à regarder ci-dessous. Attention, certaines images sont choquantes.
La journaliste américaine est parvenue à suivre plusieurs acteurs du rassemblement « Unite the Right » de Charlottesville : le porte-parole de la manifestation et nationaliste blanc Christopher Cantwell, le néonazi et fondateur du site The Daily Stormer, Robert Ray, surnommé « Azzmador », ou encore l’ancien dirigeant du Ku Klux Klan, David Duke.
Le documentaire s’ouvre sur des images de néonazis tenant des torches en scandant « Jews will not replace us ! » (« les juifs ne nous remplaceront pas »). Ils font face à des manifestants antiracistes répétant « No nazi ! No KKK ! No fascist USA ! ». Des membres de l’extrême droite suréquipés, munis de casques et de boucliers, frappent leurs opposants non armés à coups de bâton.
Si les manifestants de l’alt-right ont pris comme prétexte leur opposition au retrait de la statue de Robert Lee, général confédéré devenu un symbole de l’extrême droite américaine, leur véritable objectif était de faire la démonstration physique de leur nombre et de leur détermination.
« Un bon point pour nous »
Longtemps cantonnés à l’activisme virtuel par des mèmes, comme Pepe the Frog, les suprémacistes blancs étaient à Charlottesville pour montrer qu’ils « sortent de l’Internet de la manière forte », affirme Robert Ray dans le documentaire.
Ils nous en apprennent également plus sur leur méthode, qui est inspirée des partis d’extrême droite européens, comme Aube dorée, en Grèce, ou le Mouvement de résistance nordique, en Suède, détaille le suprémaciste blanc Matthew Heimbach. Mais aussi de l’activisme de la gauche radicale, dont il reconnaît admirer « la camaraderie et le niveau de confiance ».
« Je pense qu’on a montré à nos rivaux qu’on ne se laissera pas intimider. »
Christopher Cantwell est le protagoniste principal du documentaire. Celui qui voudrait un président « bien plus raciste » que Donald Trump, à qui il reproche d’avoir « donné sa fille à un juif », est le fondateur de l’Agenda Radical, une web-émission aux tendances fascistes qu’il tourne dans son studio du New Hampshire.
A la fin du reportage, la journaliste Elle Reeve le rencontre dans sa chambre d’hôtel, le lendemain du drame. Le suprémaciste fait étalage de ses quatre armes à feu, dont une Kalachnikov, avant de déclarer que le rassemblement a été un succès. « Le fait que personne ne soit mort de notre côté est un bon point pour nous. » Et quand la journaliste lui demande si le meurtre de la jeune fille était justifié, il répond : « Ça va être difficile de faire mieux [que samedi]. Je pense que beaucoup plus de gens vont mourir. »