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L’Argentine plonge dans la crise et se fige avec la grève générale
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Effondrement de la monnaie, inflation galopante pronostiquée au dessus de 40% en 2018, politiques d’austérité, la crise est de retour en Argentine. Alors que le président Mauricio Macri s’est rendu à New York mardi pour négocier un prêt du FMI, des millions d’Argentins ont participé à 36 heures de grève générale.
Un président démissionnaire s’enfuyant en hélicoptère pour échapper à la colère de la rue, c’est une image que tout Argentin de plus de 30 ans conserve en tête. C’était en décembre 2001. Trois présidents se sont succédé à la tête du pays en une semaine, alors que l’Argentine connaissait l’une des plus grave crise économique et sociale de son histoire. Ce, malgré son statut de bon élève du Fonds monétaire international (FMI), appliquant sans sourciller les plans d’ajustement structurel commandés par l’institution financière.
Moins de 20 ans plus tard, le FMI est de retour. Face à une dépréciation du peso de 30 % en trois mois, le très libéral président argentin Mauricio Macri a accepté en juin un prêt de 50 milliards de dollars de l’institution. Et les injonctions allant avec. Une cure d’austérité est programmée avec pour objectif de réduire à zéro le déficit budgétaire en 2019 en procédant à des coupes sombres dans les dépenses de l’État et à des hausses d’impôts. Des choix impopulaires, alors qu’un rapport de l’Université catholique d’Argentine évalue déjà à 38 % le nombre d’enfants vivant dans une pauvreté intense. En réponse au plan du gouvernement, les salariés et fonctionnaires ont massivement participé à 24 heures de grève générale le 25 juin. La plus importante depuis huit ans.
Quatrième grève générale de l’ère Macri
Une nouvelle grève générale a paralysé le pays mardi 25 septembre à l’appel conjoint des principales forces syndicales jusqu’alors divisées. Les transports ont été particulièrement affectés, mais aussi les écoles, les administrations, les universités, nombres d’usines, les banques, la collecte des ordures ou encore les stations-service. Des manifestations, commencées la veille, ainsi que des blocages des axes routiers ont accompagné cette journée de mobilisation pendant que le président argentin, en déplacement à New York, négociait une aide supplémentaire du FMI pour rassurer les marchés et les investisseurs. Signe d’une extrême instabilité, le gouverneur de la Banque centrale à Buenos Aires, hostile à la politique monétaire voulue par l’institution dirigée par Christine Lagarde, a donné sa démission le jour du déplacement présidentiel.
Mauricio Macri doit-il craindre le même sort que Fernando de la Rua, s’enfuyant en hélicoptère en 2001 ? En tout cas, sa cote de popularité est au plus bas et le PIB de l’économie argentine doit reculer d’un point cette année. Une entrée dans la spirale de la récession qui va accroître mécaniquement les tensions sociales. Les déclarations du président, félicitant ceux qui « contre vents et marées sont allés travailler » le jour de la grève générale, ne sont pas vraiment de nature à apaiser le mécontentement croissant de la population. « S’il n’y a pas de plan B, il n’y aura pas de trêve avec le mouvement social » a mis en garde Juan Carlos Schmid, un des dirigeants de la CGT.
Une menace qui pourrait ne pas rester lettre morte. Le front syndical a déjà une ébauche de calendrier de mobilisation. Une date est déjà fixée le 20 octobre et un rendez-vous donné avec la réunion du G20 qui doit se tenir les 30 novembre et 1er décembre à Buenos Aires. Une chose est certaine : pour cette réunion des chefs d’État les plus puissants de la planète, les hélicoptères ne manqueront pas.