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Brésil : les marchés, l’industrie et l’agrobusiness soutiennent l’extrême-droite
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le premier tour de l’élection présidentielle brésilienne se tient ce dimanche 7 octobre. Dans les derniers sondages, le candidat d’extrême droite et nostalgique de la dictature militaire, Jair Bolsonaro, arrive toujours en tête, progressant même de 28 à 32 % dans les intentions de vote. Le candidat gauche du Parti de travailleurs, Fernando Haddad, arrive deuxième dans les sondages, avec 21 %.
Juste après l’annonce de ces dernières enquêtes d’opinion, la bourse de São Paulo a enregistré une hausse de 3,5 %, le 3 octobre. La monnaie brésilienne, le réal, qui avait beaucoup reculé face au dollar et à l’euro, a aussi regagné de la valeur. L’engouement des marchés brésiliens pour le candidat d’extrême droite est partagé par une partie des milieux d’affaires et industriels du pays. En juillet, le président de la Confédération industriel du Brésil (CNI, Confederação nacional da indústria), équivalent brésilien du Medef, avait déclaré que l’industrie ne craignait pas une éventuelle victoire de Jair Bolsonaro à la présidentielle. « Les gens veulent un président qui fera preuve de fermeté et d’autorité, mais aussi de responsabilité », assure le patron des patrons brésiliens.
Bolsonaro a reçu par ailleurs le soutien officiel de plusieurs chef d’entreprises, comme Luciano Hang, patron d’une chaîne des magasins d’électroménager – dont une condamnation pour fraude fiscale et blanchiment d’argent avait été finalement annulée – ou Pedro Joanir Zonta, patron d’une chaîne de supermarchés. Tous deux sont accusés par le ministère du Travail d’avoir demandé à leurs employés de voter pour Bolsonaro [1]. Bolsonaro vient aussi de recevoir le soutien officiel du groupe des députés « ruralistes ». Ce puissant regroupement d’élus au Congrès représentent les intérêts de l’agrobusiness, des producteurs de soja OGM, et des gros propriétaires terriens. Les ruralistes avaient déjà largement appuyé la destitution de l’ancienne présidente Dilma Roussef.
Comment se comportera la droite classique brésilienne ?
Ces députés de l’agrobusiness ont par ailleurs réussi ces dernières années à faire voter des mesures particulièrement préjudiciables à l’environnement, aux travailleurs et aux populations indigènes, mais favorables à leurs intérêts : ouverture d’aires naturelles protégées pour l’industrie, assouplissement des règles contre le travail forcé, amnistie sur les amendes dues pour déforestation illégale, dérégulation de l’usage des pesticides, libéralisation du droit de porter des armes à feu en zone rurale…
Ces divers soutiens de secteurs de l’économie pose la question de l’attitude qu’adoptera le candidat de la droite d’inspiration néolibérale, Geraldo Alckmin, au second tour. Dans le cas d’un duel entre l’extrême-droite et la gauche, pour qui appellera-t-il à voter, alors qu’il est crédité d’environ 10 % des intentions de vote. La même question se pose pour le candidat centriste, Ciro Gomes, au même niveau dans les sondages.
Dans le même temps, un mouvement de masse est en train de se créer contre Jair Bolsonaro. Samedi, des manifestations se sont déroulées dans 65 villes, organisées par des initiatives de femmes. Ces rassemblements ont réuni plusieurs centaines de milliers de personnes, sous la bannière #EleNão (« pas lui »). Les femmes (voir notre article) et les plus pauvres (voir cet article de The Intercept Brasil) sont les moins enclins à voter pour Bolsonaro, qui multiplie les déclarations sexistes, misogynes, homophobes, qui fait l’éloge des tortionnaires de la dictature et de l’usage de la violence. Son colistier, candidat pour la vice-présidence, est un général de l’armée.
Notes