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Bolsonaro veut "nettoyer" le pays des "marginaux rouges"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
A quelques jours d'une victoire qui semble acquise, Jair Bolsonaro, le candidat d'extrême droite à la présidentielle au Brésil, a tenu des propos incendiaires à l'égard de la gauche
Jair Bolsonaro, le candidat d'extrême droite à la présidentielle au Brésil, a tenu des propos incendiaires à l'égard de la gauche, à quelques jours d'une victoire qui semble acquise.
Le grand favori du second tour du 28 octobre a lâché violemment les coups: promettant dimanche de "nettoyer" le pays des "marginaux rouges" et assurant que l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva allait "pourrir en prison". Des propos qui viennent couronner une campagne marquée par de nombreux épisodes de violence, notamment des agressions contre des journalistes, des homosexuels ou des militants anti-Bolsonaro.
L'ex-capitaine de l'armée a attaqué la gauche avec une extrême virulence, s'adressant à des milliers de ses partisans qui manifestaient à Sao Paulo par le biais d'une vidéo retransmise en direct depuis son domicile de Rio de Janeiro.
Il a notamment évoqué un "nettoyage en profondeur", ne laissant à ses opposants de gauche que le choix entre l'exil ou la prison. "Si cette bande veut rester ici, ils vont devoir se soumettre à la loi comme tout le monde. Ou ils s'en vont ou ils vont en prison. Ces marginaux rouges seront interdits (de séjour) dans notre patrie", a-t-il scandé.
Depuis l'attentat à l'arme blanche qui a failli lui coûter la vie début septembre, Jair Bolsonaro n'apparaît pratiquement plus en public et s'exprime presque exclusivement sur les réseaux sociaux.
"Incitation à la haine"
Il semblait galvanisé par les images de la manifestation qu'un membre de son équipe lui montrait sur l'écran de son téléphone mobile, souriant après chaque ovation entendue avec un léger différé. "C'est notre patrie, pas celle de ce gang qui brandit un drapeau rouge", a-t-il insisté.
Mauricio Santoro, professeur de sciences politiques à l'Université d'Etat de Rio de Janeiro (Uerj), s'inquiète de la portée du terme "rouges". "Qui sont ces rouges? Ceux qui ne sont pas d'accord avec lui? Tous les gens de gauche, tous les progressistes? C'est un discours d'incitation à la haine de tout un courant politique".
Jair Bolsonaro a toujours utilisé un ton agressif envers ses adversaires politique, mais avait légèrement baissé le ton après s'être qualifié haut la main pour le second tour, avec 46% des suffrages le 7 octobre, contre 29% à son adversaire de gauche Fernando Haddad, du Parti des Travailleurs (PT).
Pourquoi avoir sorti l'artillerie lourde, alors que les derniers sondages lui prédisent une victoire facile avec 59% des voix ? "C'est justement cet avantage dont il dispose qui explique ce ton agressif. Il veut utiliser sa popularité pour faire passer un programme extrémiste. Après avoir été ridiculisé par la gauche pendant près de 30 ans, il peut à présent contre-attaquer", souligne Mauricio Santoro.
Presse menacée
Sa cible de prédilection: Lula, qui purge depuis avril une peine de 12 ans et six mois de prison pour corruption et a été remplacé dans la course présidentielle par Fernando Haddad après avoir été déclaré inéligible. "Monsieur Lula da Silva, si vous attendez que Haddad devienne président pour vous gracier, je vais vous dire une chose: vous allez pourrir en prison", a-t-il déclaré lors de sa vidéo.
"Attendez, Haddad viendra aussi. Non pas pour vous rendre visite, mais pour rester quelques années avec vous (...) Comme vous vous aimez tant, vous allez pourrir ensemble en prison. Ceux qui volent le peuple doivent être derrière les barreaux!", a-t-il ajouté. Pour André César, analyste du cabinet de consultants Hold, ces propos font partie du "kit habituel" de Bolsonaro et ne devraient pas avoir d'impact sur les intentions de vote.
La manne publicitaire
"Ça ne change rien. Les positions sont figées, d'un côté comme de l'autre. Même si quelque chose de très grave devait sortir, cela ne changerait certainement pas un résultat qui semble acquis", explique-t-il. Même le scandale du financement présumé par des entreprises d'envois en masse de messages anti-PT sur WhatsApp ne semble pas affecter le candidat d'extrême droite.
Il n'a pas hésité à menacer le journal qui a sorti l'affaire, le très respecté quotidien Folha de S. Paulo, avant de se lancer dans une diatribe inquiétante pour la liberté de la presse. "Nous allons gagner cette guerre. Folha de S. Paulo, vous n'aurez plus droit à la manne publicitaire du gouvernement. Nous sommes pour la liberté de la presse, mais avec responsabilité".