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Allemagne : la CDU de Merkel et le SPD désavoués lors d’élections régionales dans la Hesse
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les partis de la coalition au pouvoir à Berlin enregistrent un recul de 10 points par rapport à 2013. Le parti d’extrême droite AfD fait son entrée au Parlement régional.
C’est un nouveau coup dur pour la chancelière allemande. Le parti conservateur d’Angela Merkel (CDU) et son partenaire social-démocrate (SPD) au sein de la coalition qui gouverne à Berlin ont enregistré dimanche 28 octobre de lourdes pertes lors d’élections régionales clés dans la Hesse, selon des sondages sorties des urnes.
Le parti de la chancelière arrive en tête avec 27 à 28 % des voix dans cet Etat régional, mais enregistre un recul de plus de 10 points par rapport au précédent scrutin en 2013. Avec 20% des voix, le SPD perd également dix points selon ces sondages des chaînes de télévision publique ARD et ZDF. Les Verts obtiennent pour leur part 19,5 %.
Avec 12 % à 13 % des voix, l’extrême droite fait en revanche son entrée dans le Parlement régional, le dernier en Allemagne où le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) n’était pas encore représenté.
La coalition menace d’éclater
Ces résultats devraient permettre à la CDU de rester au pouvoir soit en reconduisant son alliance avec les Verts, soit en s’associant au SPD dans la région. Mais l’hémorragie se poursuit pour les conservateurs et les sociaux-démocrates avec le risque d’attiser les tensions au sein de la « grande coalition » au pouvoir à Berlin.
Mi-octobre, en Bavière, l’Union chrétienne sociale (CSU), alliée incontournable d’Angela Merkel, avait déjà subi son plus grave revers depuis 1950 aux élections régionales dans son propre fief.
La coalition CDU-CSU-SPD a déjà failli éclater à deux reprises en raison de divergences sur l’immigration et la proximité présumée de l’ex-chef des services de renseignement Hans-Georg Maassen avec l’extrême droite. Dans le camp social-démocrate, nombreux sont ceux qui plaident aujourd’hui pour un retour dans l’opposition.