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Gilets jaunes : des comités de travailleurs partout !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.matierevolution.fr/spip.php?article5148
C’est une dernière exaction gouvernementale qui aura été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : la hausse des taxes pétrolières qui a aggravé la situation de nombre de salariés et de professions dites libérales (englobant tous les salariés ubérisés et précarisés) qui sont contraints de beaucoup utiliser leur voiture. Le soulèvement a été rapide et inattendu. Le gouvernement s’est montré affolé par ce nouveau type de mobilisation qui ne s’était jamais produit en France. Il s’est même plaint de n’avoir aucun vis-à-vis institutionnel, aucune organisation avec laquelle il pourrait négocier, et tout particulièrement aucune organisation syndicale « responsable » avec laquelle il entretienne de bonnes relations, à savoir dont il soit le principal financeur, et qui passe le plus clair de son temps en négociations avec lui.
Le caractère explosif, sans respect pour les règles établies, en somme le caractère semi insurrectionnel de la mobilisation, c’est exactement l’inverse de ce à quoi les organisations syndicales ont habitué les classes dirigeantes en France. L’inverse aussi du coup d’épée dans l’eau de la dernière « grande » action syndicale, celle des cheminots qui s’est conclue par une absence totale de crainte du même gouvernement. La comparaison ne peut que frapper tout le monde. Le mouvement inefficace des syndicats de cheminots est trop proche de nous pour que les leçons en soient effacées.
On se souvient en effet que les classes dirigeantes étaient d’avance prévenues des jours de grève, ce qui laissait toute latitude pour organiser le travail des cadres et des non-grévistes et permettre qu’il y ait plus de trains les jours de grève que les autres jours… Les bureaucraties syndicales n’organisent des mouvements que pour des lâchers de vapeur, pour que la colère ait l’impression de s’être exprimée.
Un tract distribué par la CGT sur les Gilets jaunes dénonçait ainsi « l’instrumentalisation de la colère des citoyens et des travailleurs orchestrée par l’extrême-droite et les transporteurs routiers ». La CGT proposait plutôt d’organiser des « combats interprofessionnels qui ne peuvent se mener en dehors de notre organisation syndicale », c’est-à-dire qui sont voués à la défaite. Mais, ses combats interprofessionnels n’existent pas : la CGT ne mène que des combats corporatistes.
En hurlant au fascisme à propos de cette tentative de contestation sociale auto-organisée dans la rue, les appareils, très discrédités, se préparent à en faire de même quand la classe ouvrière tentera de les déborder. Nous sommes maintenant avertis qu’ils crieront alors au fascisme et dénonceront tous ceux qui se feront les porte-parole de l’auto-organisation ouvrière comme des fascises en puissance !!!
Ce qui gêne les réformistes et les opportunistes dans le fait de s’attaquer aux impôts, c’est le fait de s’attaquer directement à l’Etat. Ils ne s’attaquent non plus jamais frontalement aux guerres et au terrorisme de leur propre Etat. Quant aux tentatives de lancer un mouvement en dehors des appareils, ils y ont toujours réagi violemment, comme pour le mouvement de retrait des fonds des particuliers des banques popularisé par Cantona ou le mouvement des bonnets rouges.
Cependant, les travailleurs ne sont ni aveugles ni sourds, ils ont remarqué comment se comportaient les dirigeants syndicaux, comment les « chefs » de FO, de la CFDT, de la CFTC ou de la CGT pouvaient accepter un mode de vie bourgeois, des avantages exorbitants, et des postes étatiques ou institutionnels, ou carrément des directions dans le privé, succédant à des postes de direction syndicale. Ils ont remarqué que les appareils syndicaux font partie des principaux piliers du régime bourgeois. Ce dernier mouvement spontané ne fait que le souligner encore, que montrer que les échecs successifs, en particulier depuis celui du mouvement des retraites de 2000, provient non de la faiblesse de la classe ouvrière mais de l’impuissance des appareils syndicaux en termes de lutte de classes.
Et c’est bien une lutte de classe que mène contre nous le patronat et son gouvernement. Ils ne s’en cachent même pas !
Par sa répression, par ses arrestations massives, le pouvoir a montré qu’il faisait des cadeaux aux capitalistes mais jamais aux travailleurs ni aux victimes de ses politiques destructrices. L’avertissement est donné : le mot de « démocratie » ne sera pas celui qui caractérisera le pouvoir en France dans les temps à venir !!! C’est seulement en développant le mouvement comme une lutte de classes et non comme de la collaboration-négociations que nous pouvons renverser le rapport de forces.
Pour cela, il est indispensable de développer l’organisation autonome des travailleurs. Construire partout des comités dans les entreprises et les quartiers au sein du mouvement des gilets jaunes est un moyen de lancer une telle insurrection prolétarienne contre les attaques des capitalistes et de leur Etat.