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Vers l’élection d’un président d’extrême gauche au Pérou
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Pedro Castillo, candidat d'un petit parti de gauche radicale, est favori des sondages pour le second tour de la présidentielle du 6 juin
Le Pérou semble en passe de se doter d'un chef d'Etat d'extrême gauche à la présidentielle du 6 juin. Le candidat de la gauche radicale, Pedro Castillo, qui a repris sa campagne dimanche après une pause pour raisons de santé, caracole en tête des sondages. Avec 43 % d'intentions de vote, il dépasse largement, selon un sondage Ipsos, la candidate de la droite populiste Keiko Fujimori (34 %) pour le second tour de la présidentielle au Pérou, prévu le 6 juin, où un quart des électeurs voterait blanc ou nul.
Un rare gouvernement de gauche
D'autres sondages créditent même de douze à… vingt points d'avance cet instituteur et syndicaliste de 51 ans aux conceptions économiques radicales. Son élection à la tête de ce pays de 32 millions d'habitants serait un évènement considérable du fait que l'Amérique latine ne compte presque plus de gouvernement socialiste, hormis un Venezuela en pleine déconfiture, la Bolivie et, nominalement, l'Equateur. Le Pérou est aussi un poids lourd mondial dans le secteur minier : numéro deux de la planète dans l'extraction d'argent, de zinc et, surtout, de cuivre
Un candidat sans expérience
Sorti de l'anonymat en 2017 à la faveur d'un vaste mouvement de grève des enseignants dont il avait pris la tête, P edro Castillo a créé la surprise en arrivant en tête du premier tour, alors qu'il n'a jamais exercé de mandat électoral et représentait un petit parti de la gauche radicale, Peru Libre. Pendant la campagne, il a promis des changements radicaux, « pas des rustines ou des réformes » comme le proposaient, selon lui, les trois autres candidats de gauche. Son discours sur les inégalités et la pauvreté a séduit des classes populaires durement affectées par les conséquences du confinement pour cause de pandémie, qui a provoqué officiellement 62.000 décès.
Si Pedro Castillo met l'accent, avec raison au vu de la situation du pays, sur la santé et l'éducation, il est également en faveur d'une reprise du contrôle par l'Etat des richesses énergétiques et minérales. De quoi inquiéter les investisseurs. Il s'est aussi engagé à expulser les étrangers qui commettent des crimes au Pérou, un avertissement à peine voilé aux migrants vénézuéliens illégaux. Il souhaite également réintroduire la peine de mort.
Inquiétudes
Pedro Castillo a essayé de clamer les inquiétudes des milieux d'affaires et des classes moyennes en proclamant vendredi qu'il n'était «ni communiste, ni terroriste, ni chaviste », en allusion au régime du Venezuela inspiré de l'ancien président Hugo Chavez, prompt à exproprier les entreprises et fixer des prix administrés. Autre gage, il a rencontré la semaine dernière l'économiste libéral Hernando de Soto, arrivé en quatrième position au premier tour et qui n'a pas encore donné de consignes de vote pour le second tour. Son adversaire, fille de l'ex-président Alberto Fujimori (1990-2000), a mis en garde contre le risque autoritaire de dérive d'un exécutif dirigé par Pedro Castillo. Ce dernier a refusé de qualifier dictature le pouvoir vénézuélien et est soutenu par l'ex-président de gauche bolivien, Evo Morales.de
L'élection présidentielle est censée clore la crise politique ouverte par la destitution controversée du président Martin Vizcarra, par le Congrès en dernier pour des accusations de corruption. Destitution qui avait provoqué dans le pays les manifestations les plus amples depuis le début du siècle.
Yves Bourdillon