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Grande-Bretagne : Liz Truss et la guerre de classe
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Grande-Bretagne : Liz Truss et la guerre de classe | L’Anticapitaliste (lanticapitaliste.org)
Réductions d’impôt pour les riches, réduction de l’impôt sur les sociétés, nouvelles attaques contre les droits syndicaux, hausses de prix : le gouvernement de la Première ministre Liz Truss a lancé une attaque contre les travailleurs et travailleuses à une échelle que nous n’avions pas vue depuis des décennies.
En plus d’être un pari économique, la stratégie de Liz Truss est une stratégie politique. Elle s’appuie sur une analyse particulière du référendum sur le Brexit de 2016 et de la victoire électorale de Boris Johnson en 2019, qui considère que ce pour quoi les partisans du Leave (la sortie de l’UE) et des Tories ont voté à ces deux occasions renvoie au soutien à une politique de droite dure, thatchérienne.
Un soutien aux politiques thatchériennes ?
C’est une mauvaise compréhension des deux votes. Les gens ont voté Leave pour une série de raisons qui n’avaient rien à voir avec l’économie, que ces raisons soient mauvaises (racisme) ou bonnes (rejet du statu quo néolibéral). Les électeurs et électrices ont élu Boris Johnson parce qu’il s’est présenté comme un outsider à une époque où les gens méprisaient les politiciens, et parce qu’il a affirmé qu’il allait « faire le Brexit », à une époque où tout le monde en avait assez de cette saga ennuyeuse et sans fin. Le soutien aux politiques thatchériennes est beaucoup plus faible que ne le croient Liz Truss et les chroniqueurs du Daily Telegraph.
Il faut également se rappeler que lors du premier tour du vote pour la direction des Tories, Liz Truss n’a été soutenue que par un député sur sept. Il n’est donc pas étonnant que certains députés conservateurs expriment déjà des inquiétudes. Et les marchés financiers qui devront prêter des sommes considérables au gouvernement n’étaient pas convaincus que les objectifs de croissance seraient atteints, alors que la livre est tombée à son plus bas niveau par rapport au dollar depuis les années 1980. Un analyste de la City a déclaré vendredi 23 septembre, dans l’après-midi : « C’est le pire jour que j’ai jamais vu sur les marchés, d’un point de vue britannique ».
Construire les mobilisations et les grèves
En plus de la faiblesse et de la division du côté des Tories et des patrons, il y a de véritables forces de notre côté. Plus de 190 000 personnes se sont engagées à annuler leurs paiements de chauffage pour le 1er octobre. La campagne Enough is Enough prévoit, pour cette date, des manifestations dans 13 villes de Grande-Bretagne. L’Assemblée du peuple (The People Assembly) organise une grande manifestation, lors de la conférence des Conservateurs, le 2 octobre. Toutes ces mobilisations et campagnes peuvent être énormes et traduire une colère sociale. Elles montrent clairement le peu de soutien dont bénéficie Liz Truss.
Enfin, les principales luttes pour les travailleurs et travailleuses sont celles qui se déroulent sur les lieux de travail. Les grèves nationales se poursuivent dans les chemins de fer, dans Royal Mail, BT (British Telecom PLC) et Openreach, avec des centaines de milliers de personnes qui vont débrayer le 1er octobre.
Le mouvement de grèves commençait lundi 26 septembre dans 26 collèges d’enseignement postobligatoire et mardi 27 septembre dans le port de Felixtowe. Des secteurs de salariéEs allant des travailleurs du pétrole aux infirmières sont en train de voter pour décider d’initiatives de grève. De nombreuses grèves locales sont gagnantes — les travailleurs et travailleuses des bus de First Cymru, membres d’Unite, ont obtenu la semaine dernière une augmentation de salaire de 14 %. Mais avec la direction de Royal Mail à l’attaque et Liz Truss au gouvernement, les conflits menés par le RMT (chemins de fer) et le CWU (poste et communications) ne seront pas faciles à gagner. Les dirigeants syndicaux doivent faire face aux attaques des patrons et des Tories, et aller au-delà des actions d’un jour, ce qui pourrait permettre de battre Truss et le ministre des Finances Kwarteng en quelques semaines.