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Mort après un tir policier pendant les révoltes, Mohamed filmait une interpellation
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les dernières images enregistrées sur le téléphone de Mohamed, livreur à Marseille retrouvé mort près de son scooter pendant les révoltes, corroborent la piste d'un arrêt cardiaque suite à un tir policier, déjà privilégiée par l'autopsie. Soyons nombreux dès demain à la marche blanche appelée par ses proches, à 18h à la cité Air-Bel.
Dans la nuit de samedi à dimanche, au cœur de la révolte qui a secoué la ville ces derniers jours, Marseille a été le théâtre d’un nouveau drame. En marge des émeutes, Mohamed, livreur âgé de 27 ans, est retrouvé mort près de son scooter. D’après le parquet de Marseille, le jeune homme aurait succombé à un « arrêt cardiaque ». Si la scène n’a pas été filmée, les analyses montrent que cet arrêt cardiaque fait suite à un « choc violent au niveau du thorax » ayant pu être causé par un projectile de « type flash-ball » utilisé par la police.
Ce mercredi, une nouvelle information vient corroborer cette hypothèse. Sur le téléphone de Mohamed, les dernières images enregistrées sont accablantes : il s’agit d’une scène de violences policières, que le jeune livreur semble filmer depuis l’autre côté de la rue. « On voit qu’il ne participe pas aux émeutes mais qu’il filme une intervention de police puisqu’on voit deux policiers qui sont en train de maîtriser un homme au sol », commente BFMTV. Son arrêt cardiaque serait survenu quelques instants après cette scène, laissant penser qu’il a pu être visé à ce moment-là.
C’est l’hypothèse que formule Nour, la femme de Mohamed : « À mon avis, c’est le policier qui a tiré dessus. Il l’a vu en train de le filmer, il a tiré avec un flash-ball. Quand on a voulu le sauver, il était déjà mort », explique-t-elle. La jeune femme, mère d’un enfant en bas-âge est enceinte d’un mois : « Vous imaginez quand il va grandir ? Qu’est-ce que je vais lui dire ? », lance-t-elle aux journalistes.
La nuit de la mort de Mohamed restera gravée dans la mémoire des Marseillais·es comme celle d’un déchaînement répressif inédit. Comme nous l’écrivions, en réponse à la révolte, l’État avait alors déployé le RAID qui a semé la terreur dans la ville, tirant sur les jeunes au LBD, défonçant des portes d’immeubles et visant les passants au fusil à pompe. L’utilisation de beanbags (sac à pois), munitions décriées pour leur caractère mutilant « déguisé », a été relevée par de nombreux témoins.
Est-ce l’une de ces munitions qui a tué Mohamed ? Malheureusement, comme dans l’immense majorité des cas de violences policières, aucun témoignage ni vidéo ne permet pour l’heure d’attester cette hypothèse. Dans le même temps, le parquet de Val-de-Brey en Meurthe-et-Moselle confirme que la piste d’un tir de beanbag par la BAC est privilégiée dans le cas du jeune Aimène, plongé dans le coma artificiel vendredi soir après avoir reçu un tir dans la tête alors qu’il était au volant, fenêtre ouverte dans la nuit avec ses amis. Une nouvelle expression du caractère systémique des violences policières qui, de Nanterre à Marseille, mutilent et tuent de jeunes arabes dans les quartiers populaires.
Alors que la répression policière et judiciaire la plus féroce s’abat sur les jeunes qui se sont révoltés contre ce système qui les broie, il est urgent d’apporter une réponse politique à la hauteur. Toutes les organisations politiques, syndicales et associatives doivent apporter leur soutien aux proches des victimes et aux jeunes qui font face à la répression. Une solidarité à construire dès ce jeudi à Marseille, pour la marche blanche appelée par les proches de Mohamed. Soyons nombreuses et nombreux à 18h à la cité Air-Bel, en hommage au jeune livreur et à toutes les victimes de violences policières, pour la vérité et la justice et contre le racisme d’État.