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Où vivent les classes sociales ?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Où vivent les classes sociales ? - Centre d'observation de la société (observationsociete.fr)
Dans quels types de territoires vivent les différentes catégories sociales ? Le débat sur le sujet revient périodiquement dans l’actualité. Les données d’un chercheur, Olivier Bouba-Olga (lire l’article), permettent d’y voir plus clair. Il utilise une nouvelle grille de lecture de l’Insee qui décompose les territoires en sept niveaux, en fonction de leur densité de population1. Ces données décrivent d’une part dans quel type de territoire vit chaque catégorie sociale et, d’autre part, comment est composé chaque type de territoire.
Tout d’abord, si on observe la localisation des catégories sociales, deux grands pôles s’opposent. D’un côté, les agriculteurs, c’est logique, vivent à 86 % dans le milieu rural. De l’autre, les cadres supérieurs (18 % des emplois) vivent à 80 % en ville, dont plus de la moitié dans les grands centres urbains. Entre les deux, les autres catégories se distinguent moins. Les indépendants, les professions intermédiaires (ex cadres moyens) et les employés vivent à plus de 60 % en ville et entre 30 % et 38 % dans les grands centres urbains. Les ouvriers habitent dans leur grande majorité en ville (à 58 %) mais sont plus fréquemment que la moyenne dans les bourgs ruraux et dans l’habitat rural dispersé (39 % au total). Le déclin industriel et le déplacement de l’emploi plus loin du centre des villes, accompagné de la hausse du prix des logements font qu’une partie des ouvriers ne vit plus dans les métropoles.
Ensuite, si on regarde la composition sociale de chaque territoire, on remarque surtout le poids des catégories populaires, ce qui est logique puisqu’elles représentent près de la moitié des emplois. En milieu rural très dispersé, les agriculteurs ne représentent qu’un peu plus de 10 % des actifs occupés. Les campagnes ne sont plus habitées par des personnes qui travaillent dans leur exploitation agricole. Quel que soit le territoire, la principale composante reste les catégories populaires, ouvriers et employés, qui forment au total 47 % des actifs occupés. Les grands centres urbains se distinguent par leur plus forte proportion de cadres, ce qui tient notamment à la centralisation des emplois de ce type à Paris et dans l’ouest parisien. Pour autant, même dans ces villes importantes, ils ne représentent qu’un gros quart des habitants. Enfin, autour des villes, les ceintures périurbaines qui se sont développées ces dernières décennies reflètent la diversité des emplois : les différentes catégories sociales y sont représentées de la même façon que dans l’ensemble des actifs occupés.
Ces données mériteraient d’être complétées. Elles ne comprennent pas les retraités et minimisent donc le poids des catégories en déclin, comme les agriculteurs et les ouvriers. Le paysage qu’elles décrivent reste éloigné de l’opposition entre des « villes bourgeoises » et des « périphéries populaires », beaucoup trop schématique. Regroupés, les ouvriers et employés vivant en milieu rural ne représentent que 17 % de l’ensemble des emplois, les cadres vivant en ville 15 %. Dans les grands centres urbains, on compte autant d’employés que de cadre. Le paysage social du territoire français est bien plus complexe que ce qu’on en dit souvent.
Notes:
- La méthodologie, complexe, associe en fait la densité et le nombre d’habitants. Voir « La grille communale de densité à sept niveaux, Document de travail, Insee, mai 2022. Voir aussi la carte de l’Observatoire des territoires. ↩