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Victoire pour l’impunité : le policier qui a abattu Nahel remis en liberté après 4 mois
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le policier qui a tué le jeune Nahel vient d’être remis en liberté. Un traitement qui témoigne d’un deux poids deux mesures alors que des jeunes ont été emprisonnés suites aux révoltes.
Ce mercredi 15 novembre, le policier qui a tué le jeune Nahel en juin dernier a été remis en liberté après cinq mois passé en prison. Toujours mis en examen pour « homicide volontaire », il a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de porter une arme, de se rendre à Nanterre et de contacter les parties civiles, selon France Inter. La justice aurait en effet estimé que « le risque de concertation ne suffit plus à maintenir l’agent en détention » et qu’il existerait d’autres moyens pour « assurer la protection du mis en examen ».
Une décision qui a immédiatement provoqué l’indignation sur les réseaux sociaux tant elle « sonne comme une insulte à la mort de Nahel », comme l’écrivait Anasse Kazib sur X (anciennement Twitter). Alors que 2000 jeunes ont été condamnés par une justice d’exception suite aux révoltes contre les violences policières, placés en détention pour un vol d’une canette de Red Bull ou d’un fromage, tandis qu’Hedi et de nombreux jeunes ont été mutilés par la police ou tués lors des révoltes comme Mohammed, la mise en liberté du policier ne peut sonner que comme un symbole du deux poids deux mesures appliqué par une justice de classe.
D’autant que la libération du meurtrier de Nahel fait suite à une vaste campagne en faveur de l’impunité policière, menée de front par la police et l’extrême-droite, notamment via le lancement d’une cagnotte de soutien à la famille du policier, qui avait dépassé un million d’euros en quelques semaines. Une campagne qui avait également pris forme d’un mouvement de grève dans la police cet été pour revendiquer des mesures d’impunités élargies ou encore dans le communiqué martial publié par l’UNSA Police, qui affirmait être « en guerre » contre « des sauvages ».
Cette décision rappelle toute l’actualité du combat contre le racisme d’État, l’impunité policière et le durcissement autoritaire du régime (de sa police à sa justice), dans un contexte où le gouvernement tente d’opérer un nouveau tournant répressif via la criminalisation du soutien à la Palestine. Un combat qui passe par le fait d’exiger l’amnistie pour tous les condamnés des révoltes et l’abrogation de toutes les lois racistes et sécuritaires, à commencer par la Loi Immigration qui vient d’être adoptée par le Sénat.