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Grèce : le point sur la situation à 17h
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Angoisse des dirigeants européens : conversation téléphonique entre Merkel et Sarkozy à midi ; réunion de crise à l'Élysée à 17h avec quelques ministres et le gouverneur de la Banque de France
Angoisse du capital financier : les bourses chutent (-5% à Paris)
POURSUITE DE LA MOBILISATION POPULAIRE EN GRECE
Des manifestations se sont déroulées dans de nombreuses villes vendredi à l'occasion des défilés de la fête nationale. Aux cris de « Traîtres, traîtres », des milliers de manifestants massés à Salonique sur l'avenue où devait avoir lieu le défilé militaire annuel du 28 octobre ont empêché le déroulement de la parade, contraignant le président de la République Carolos Papoulias à quitter les lieux, du jamais vu dans la jeune histoire de la Grèce moderne.
Plus de détails sur http://www.carre-rouge.org/spip.php?article419
Un sondage (mené par l'institut Kapa Research) indique qu'une majorité de Grecs jugent les décisions du sommet européen négatives, 12,6% seulement les jugeant positives.
REACTIONS EN GRECE
Nouvelle démocratie (opposition de droite)dénonce le chantage orchestré par Pandréou et est contre la tenue du référendum. Elle réclame des élections anticipées (http://www.nd.gr/web//guest/press/-/journal_content/56_INSTANCE_c6UH/36615/804642)
Le chef de la « Nouvelle démocratie », Antonis Samaras, a qualifié George Papandreou de responsable « dangereux ». « Il ne peut pas gouverner et au lieu de se retirer de manière honorable, il dynamite tout »
Un député socialiste grec influent a préconisé mardi la formation d'un gouvernement d'union nationale suivie de la tenue d'élections anticipées, défiant ainsi ouvertement le Premier ministre George Papandréou.
Six membres influents du PASOK au pouvoir à Athènes ont réclamé la démission du Premier ministre. Un peu plus tôt, la députée socialiste Milena Apostolaki a quité la majorité parlementaire et s'oppose au référendum.
Le KKE (PC stalinien) dénonce l'opération du référendum qui vise à mettre en place un « chantage » pour contraindre le peuple à voter oui. Il réclame des élections immédiates. Il appelle à un rassemblement devant le parlement vendredi (jour du vote de confiance) (http://inter.kke.gr/News/news2011/2011-11-1-oxi-dimopsifisma) ; le KKE prône le « pouvoir populaire, la socialisation des monopoles, la sortie de l'UE, et la répudiation unilatérale de la dette » (http://inter.kke.gr/News/news2011/2011-11-1-kinitopoiisi/)
Alexis Tsipras, dirigeant de la coalition SYRIZA en appelle à ce que le peuple se lève et dise NON à la question posée lors du référendum
Le journal conservateur Kathimerini écrit : « Le pays sera paralysé par d'interminables débats, le gouvernement, l'appareil d'État et les institutions ne fonctionneront plus »
Ilias Nikolakoulos (politologue grec) : la décision de Papandréou est « dangereuse » et relève d'une « réaction de panique » devant l'effondrement que subit le Pasok dans les sondages.
REACTIONS INTERNATIONALES
Christopher Pissarides (économiste chypriote, prix nobel d'économie 2010) : « En cas de victoire du 'non', la Grèce ferait défaut immédiatement. Je ne la vois pas rester dans l'euro »
Alexander Stubb (ministre finlandais des Affaires européennes) estime que le référendum équivaudra à un vote sur l'appartenance du pays à la zone euro.
REACTIONS EN FRANCE
Christian Estrosi (maire UMP de Nice) a qualifié de « totalement irresponsable » la décision de Papandreou, qui a, selon lui, cédé à la « panique » face aux manifestations populaires en Grèce. « C'est un risque important [victoire du NON]. Je souhaite que le Premier ministre grec revienne sur cette décision » ; « Je souhaite dire au gouvernement grec que lorsqu'on est dans une situation de crise et que d'autres viennent vous aider, il est insultant de tenter de sauver sa peau plutôt que d'assumer ses responsabilités »
Robert Rochefort (vice président du MODEM) « comprend » Papandréou qui était dans une « situation intenable »
Manuel Valls : « Nous ne pouvons pas interdire aux Grecs de choisir leur destin. L'Union européenne est une fédération d'Etats nations Un référendum est donc légitime »
Mélenchon (parti de gauche) : « je me réjouis que douze grèves générales aient contraint M.Papandréou à convoquer un référendum réclamé par le peuple. Je forme le vœu que les Grecs disent non au plan européen de dix ans d'austérité qui plomberaient leur avenir. Ils imposeront ainsi aux dirigeants européens l'obligation de sauver le peuple autant que la monnaie » (http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/4248-jean-luc-melenchon-favorable-au-referendum-en-grece)
Pierre Laurent (PCF) indique dans un communiqué que « la France doit s'engager à respecter le vote grec et à renégocier un nouvel accord si le résultat de ce vote est négatif »
Marine Le Pen (FN) a pour sa part jugé « formidable » le peuple grec et a estimé que « c'est au peuple de décider son avenir et non pas à quelques technocrates »
Communiqué du FN : « L’UMP et le PS tentent à tout prix de garder en vie artificielle le système désastreux de l’euro. Mais rien n’y fait : Sarkozy et les admirateurs de la monnaie unique auront beau tout sacrifier pour l’euro, notre modèle social et notre dette y compris, il n’y a aucune solution dans ce cadre. » ; pour une « fin organisée et concertée de l’expérience malheureuse et ratée de l’euro »
Le journal Le Monde, dans son édito, condamne très sévèrement la décision de Papandréou, qui « conduit à se demander si la Grèce a bien sa place dans la zone euro » (http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/11/01/la-grece-dans-l-euro-la-question-se-pose_1596762_3232.html#ens_id=1268560)