http://bellaciao.org/fr/spip.php?article152878

Il y a un an, 8 anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens écopaient de 9 mois de prison ferme pour avoir retenu leurs dirigeants quelques heures lors d’une séance de "négociation", action qui s’était vue qualifiée de "séquestration" pour la justice. On se souvient que c’est le procureur de la République qui avait poursuivi nos camarades, le RH et les cadres "séquestrés" ayant tous retiré leur plainte à l’époque. Il s’agissait donc uniquement de la volonté d’un gouvernement dit de gauche de sanctionner des militants syndicaux et les travailleurs qui s’étaient battus sept ans contre la fermeture de leur usine.

Les ouvriers de Goodyear condamnés ont fait appel de ce jugement, et nous étions alors plus de 5000 rassemblés à Amiens les 19 et 20 octobre dernier pour soutenir nos camarades et défendre notre droit à lutter contre les plans sociaux, les licenciements et la casse de nos acquis. Pendant deux jours s’étaient succédé à la tribune des militants CGT et SUD, des animateurs des luttes sociales, la plupart du temps touchés eux aussi par la répression anti-syndicale des patrons et du gouvernement. On nota alors un premier recul du gouvernement, puisque l’avocat général (procureur adjoint) dans son réquisitoire, demandait toujours une peine de prison, mais cette fois assortie d’un sursis total. Un recul qui bien que léger n’en demeure pas moins important et n’est dû bien sûr qu’à la forte mobilisation créée par les anciens salariés de Goodyear et au large mouvement de sympathie qu’ils ont su créer autour d’eux.

Il est donc important de se mobiliser de nouveau pour exiger la relaxe totale des anciens ouvriers de Goodyear. Des départs en bus seront organisés sur Paris, pour tout renseignement : inscriptions.cars.amiens.rp a7f gmail.com