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    Pour le FN, la guerre est ouverte contre l’islam radical

    Lien publiée le 8 janvier 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Monde) Marine Le Pen est sur une ligne de crête difficile à tenir. Après l’attentat contre Charlie Hebdo qui a fait 12 morts mercredi, Marine Le Pen, qui veut à tout prix éviter d’être accusée de récupération récuse avec virulence « tout amalgame » entre « nos compatriotes musulmans attachés à notre nation et à ses valeurs » et « ceux qui croient pouvoir tuer au nom de l’islam ». Tout en se posant en rassembleuse d’un pays meurtri, elle n’hésite pas à appuyer fort sur le lien supposé entre immigration maghrébine et terrorisme islamique, pour ne pas se couper de son électorat historique. Selon la présidente du Front national, il y a une guerre ouverte entre le terrorisme et les démocraties. La France devra donc répondre fermement à ces « attaques », a-t-elle confié au Monde.

    Ferme mais posée, Marine Le Pen a condamné un « attentat odieux » et en a appelé à l’unité. « La nation est unie pour dire que nous, Français de toutes origines, nous n’accepterons pas que soit attenté à nos vies et à nos libertés », a-t-elle affirmé. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cette attaque a été commise « au nom de l’islamisme radical »« idéologie meurtrière qui fait des milliers de victimes dans le monde » et dont « l’objectif est de paralyser par la peur pour soumettre ou censurer ».

    De son côté Florian Philippot est plus explicite. Le numéro 2 du FN a rappelé les fondamentaux du parti d’extrême droite, en évoquant implicitement la lutte contre « l’immigration massive », le principal marqueur frontiste. « Les Français attendent des solutions, nous allons expliquer les nôtres. Il n’y aura pas de mesures nouvelles, notre analyse est ancienne sur le sujet. Nos thèses sont validées depuis longtemps, tous les Français le savent », a-t-il souligné.

    « Complaisance »

    Si le FN s’efforce de rester dans une certaine retenue, les autres composantes de l’extrême droite sont en effervescence, notamment les identitaires et les islamophobes. Ceux-là voient dans le massacre de Charlie Hebdo l’occasion d’avancer leurs arguments xénophobes. Ainsi, le Bloc identitaire, groupuscule radical prônant la « remigration », affirme que « personne ne pourra prétendre lutter contre le djihadisme sans remettre en cause l’immigration massive et l’islamisation de notre pays. Pour cela, ce n’est pas d’union nationale derrière ces dirigeants qui ont failli mille fois dont nous avons besoin mais d’un sursaut national les chassant du pouvoir ! »

    Les islamophobes de Riposte laïque, qui appelaient à un rassemblement jeudi 8 janvier, à Paris pour dénoncer « l’islamisation » de la France, accusent notamment Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur, de « complaisance envers les soldats d’Allah ». Ils espèrent ainsi profiter de cet épisode dramatique pour créer un mouvement de masse anti-islam, à l’image des manifestations allemandes organisées par le mouvement Pegida qui rassemblent des milliers d’Allemands chaque semaine, « contre l’islamisation de l’Occident ».

    Une analyse qui trouve un écho au sein même de la droite classique. « La France est en guerre. En guerre civile peut-être, demain. Son ennemi est l’islam radical, l’islam politique, l’islamisme djihadiste », écrit sur son blog Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro. Le directeur des rédactions de ce journal, Alexis Brézet estime, lui, qu’une « vraie guerre nous a été déclarée : la guerre du fanatisme islamique contre l’Occident, l’Europe et les valeurs de la démocratie ».