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    Deux sociologues piègent une revue pour dénoncer la "junk science"

    Lien publiée le 11 mars 2015

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.anti-k.org/2015/03/10/11051/

    (Le Monde) Sous un pseudonyme, ils ont réussi à publier un article bourré de sottises sur l’Autolib’ dans la revue « Sociétés » dont ils veulent démontrer la « fumisterie ».

    L’arme du crime est une revue, la scène, Internet. Dans le premier numéro de l’année de la revue de sociologie Sociétés, Manuel Quinon et Arnaud Saint-Martin publient, sous le pseudonyme Jean-Pierre Tremblay, un article consacré à l’Autolib’, le service parisien de voitures en libre-service. Ce texte, fondé sur « une enquête de terrain approfondie, elle-même couplée à une phénoménologie herméneutique consistante », entend montrer que la voiture de Bolloré est « un indicateur privilégié d’une dynamique macrosociale sous-jacente : soit le passage d’une épistémê “moderne” à une épistémê “postmoderne” ». La formulation est savante. Il n’empêche : l’article est un faux grossier. Un canular.

    Lire aussi : L’Autolib’, révélatrice de la sociologie postmoderne

    C’est aussi une bombe atomique lâchée sur un bout de territoire de la sociologie. Dans un texteposté sur Internet le 7 mars, après que Sociétés est sortie, les deux farceurs vendent la mèche. Leur but est de « secouer la sociologie de sa torpeur », en démontant de l’intérieur « la fumisterie de ce que nous appellerons le “maffesolisme” – c’est-à-dire, bien au-delà de la seule personnalité de Michel Maffesoli, le fondateur et directeur de la revue Sociétés, une certaine “sociologie interprétative/postmoderne” à vocation académique ». Ils s’en prennent également à « ces revues en toc sans éthique » qui « publient n’importe quoi ». Plus largement, le propos est de dénoncer la « junk science », non rigoureuse, désinvolte, voire bidonnée