[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Traitement des fonctionnaires gelé en 2015, annonce Lebranchu

    Lien publiée le 27 mai 2015

    Tweeter Facebook

    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Les Echos) Le dégel du point d'indice, étalon de la rémunération des fonctionnaires, « n'est pas à l'ordre du jour », a confirmé mercredi la ministre de la Fonction publique en réponse à la demande adressée mardi par les syndicats à l'Elysée.

    Gelé depuis 2010, le « point d'indice », qui sert d'étalon à la rémunération des fonctionnaires, ne sera pas « dégelé » en 2015, a fait savoir mercredi la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, en guise de réponse aux syndicats qui avaient écrit la veille à François Hollande pour lui demander de revenir sur le gel des traitements.

    L'an passé, Marylise Lebranchu avait expliqué qu'un geste serait possible uniquement « le jour où la croissance redémarrerait » mais, interrogée sur RTL mercredi, elle a opposé aux syndicats une fin de non-recevoir . A la question de savoir si le gouvernement allait revenir cette année sur ce gel du point d'indice, elle a répondu : « Non (...) Nous en discuterons bien évidemment jusqu'à la fin du mandat; chacun va regarder les recettes de l'Etat autant que la dépenses qui est très lourde », a-t-elle ajouté.

    Une confirmation plus qu'une annonce pour les fonctionnaires. En octobre dernier, Michel Sapin qui présentait le détail des 21 milliards d'économies promis à Bruxelles, avait déjà mis fin au suspense en annonçant un objectif d'économies de 1,4 milliard sur la masse salariale de l'Etat en 2015 avec notamment le gel du point d'indice, des enveloppes catégorielles réduites de 245 millions d'euros et la réduction de 1.177 postes de fonctionnaires.

    Amélioration des carrières

    Mercredi, Marylise Lebranchu a admis que l'Etat ne récoltait pas encore les fruits de la récente reprise économique, marquée par une croissance de 0,6% au premier trimestre, selon la première estimation de l'Insee. « La croissance est de retour oui; le retour sur recettes on ne l'a pas encore, et les fonctionnaires comprennent de manière globale qu'avec 44 milliards et quelques de remboursement de la dette, on ne peut pas tout faire tout de suite », a-t-elle déclaré.

    Tout en assurant que les syndicats avaient « raison de s'exprimer », la ministre a estimé que leurs demandes relevaient d'abord d'un « besoin de reconnaissance » et a répondu qu'elle donnait la priorité à « l'amélioration des carrières ». Elle a aussi annoncé qu'elle travaillait à l'élaboration d'une loi sur le « pantouflage » (voir encadré ci-dessous).

    La ministre de la Fonction publique compte mettre un terme au laisser-faire qui est devenu la règle en matière de "pantouflage". Elle a annoncé mercredi qu'elle travaillait à une grande loi qui obligera notamment tout Polytechnicien, normalien ou énarque qui part travailler dans le secteur privé sans avoir effectué les dix ans de service qu'il doit à l'État à rembourser les 45.000 euros que sa formation à coûté à la collectivité. Un remboursement prévu en théorie mais rarement appliqué dans les faits .

    "Je trouve anormal que quelqu'un ne rembourse pas ses études s'il choisit d'aller dans le privé, a-t-elle déclaré. Vous devez dix ans à l'État, sauf fait majeur. Mais le fait majeur est devenu habituel (...) Ce n'est pas une décision gouvernementale mais une non-application des règles. Il faut rembourser, c'est normal".

    Lettre au président

    Cinq organisations syndicales de la fonction publique (CGT, FSU, FO, Solidaires et FAFP) ont écrit mardi au chef de l'Etat pour lui demander de revenir sur le gel des traitements décidé par la droite au pouvoir en 2010. Ces organisations, qui avaient organisé avec d'autres une journée de mobilisation sur ce sujet l'an passé, évoquent « une perte de pouvoir d'achat inédite et catastrophique pour tous les agents » et une « paupérisation pour nombre d'agents ».

     « Nous vous demandons l'ouverture de négociations permettant d'aboutir à une augmentation immédiate, générale et significative de la valeur du point d'indice ainsi qu'à des mesures de rattrapage pour les pertes intervenues les années antérieures », ont-elles écrit.