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Grèce : la troïka exige des attaques encore plus fortes contre les travailleurs !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
"En dépit des progrès importants réalisés ces derniers jours, nous n'avons pas eu tous les éléments nécessaires sur la table pour prendre des décisions" dans l'immédiat, a dit M. Juncker à l'issue d'une réunion de ce forum des ministres des Finances de l'Union monétaire à Bruxelles.
Une nouvelle réunion de l'Eurogroupe, le forum des ministres des Finances de l'Union monétaire, est prévue mercredi prochain pour approuver l'aide à la Grèce, sous réserve que les conditions posées soient remplies.
M. Juncker en a fixé trois. En premier lieu, le parlement grec va devoir d'abord approuver dimanche le plan de rigueur sur lequel les partis politiques grecs et les représentants des créanciers publics de la Grèce, réunis au sein de la "troïka" (UE-BCE-FMI), se sont mis d'accord sur le principe dans la journée.
En outre, "des économies supplémentaires à hauteur de 325 millions d'euros" vont devoir être trouvées par le gouvernement grec dans le budget 2012 du pays, et ce "d'ici mercredi", a dit M. Juncker.
Enfin, la zone euro exige que les partis de la coalition au pouvoir à Athènes apportent de "fortes garanties politiques" sur leur soutien au plan de rigueur, a-t-il précisé. "Nous voulons des engagements réels" sur les réformes qui sont menées, a souligné M. Juncker, alors que la patience des pays de la zone euro est à bout.
Ils accusent le gouvernement grec de ne pas remplir toutes les promesses d'économies budgétaires et de réformes promises en échange des prêts internationaux. Le président de l'Eurogroupe a reconnu qu'il y avait eu "des échanges vifs" lors de la réunion des ministres de la zone euro de jeudi, sans donner plus de détails.
Le report survient alors que dans la journée les partis grecs de la coalition au pouvoir avaient pourtant trouvé in extremis un accord sur un nouveau plan de rigueur exigé par les créanciers étrangers du pays (FMI et Européens).
La Grèce négocie depuis des semaines sur deux plans en parallèle. Elle espère un nouveau programme de prêts européens de 130 milliards d'euros et cherche à obtenir de ses banques créancières une réduction de sa dette à hauteur de 100 milliards d'euros. Ce plan de soutien est essentiel si la Grèce veut espérer éviter un défaut de paiement le 20 mars, date à laquelle pays doit rembourser des emprunts en cours très importants.
Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a indiqué que "le temps commence à manquer" pour parvenir à un accord global mais que "nous sommes encore dans les temps".
Il a aussi indiqué que la proposition franco-allemande de créer, dans le cadre du nouveau programme d'aide, un compte bloqué spécial pour s'assurer du remboursement de la dette grecque, était sérieusement envisagée. L'idée est "étudiée par la Commission" qui la considère comme "une possibilité envisageable", ainsi que par les experts de la zone euro, a-t-il dit.
M. Rehn a aussi annoncé la présentation la semaine prochaine de "propositions détaillées" pour renforcer les "mécanismes de surveillance" européens en Grèce des réformes promises, au risque de renforcer le mécontentement de l'opinion dans le pays face à ce qui est perçu par beaucoup comme une tutelle extérieure.