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Le nombre de salariés travaillant la nuit est passé de 2,4 à 3,5 millions entre 1991 et 2009
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3,5 millions de personnes travaillent de nuit [1], soit 15,2 % des salariés, indique une étude du ministère du travail (données 2009). 47 % d’entre eux ne travaillent que de nuit, alors que c’est occasionnel pour 53 %. Le nombre de salariés travaillant la nuit est passé de 2,4 à 3,5 millions entre 1991 et 2009, et de 13 à 15 % du total. Cette évolution globale masque deux tendances contraires. La part de salariés travaillant de nuit régulièrement a doublé, alors que celle de ceux pour qui ce n’est qu’occasionnel diminue.
Les secteurs qui emploient le plus de salariés travaillant de nuit sont les transports, les industries agro-alimentaires et l’énergie. Les familles de métiers où l’on trouve le plus de personnes concernées sont les chauffeurs, l’armée et la police, les infirmiers et sages-femmes. Les salariés qui travaillent de nuit sont souvent plus jeunes, et dans plus de sept cas sur dix des hommes.
Le ministère note que les salariés qui travaillent de nuit ont plus souvent des horaires atypiques, variables d’une semaine sur l’autre et exercent leur activité dans des conditions difficiles. "Alors que les capacités de résistance sont physiologiquement réduites la nuit, les effets négatifs du travail de nuit sur la santé à long terme tendent à se cumuler avec d’autres facteurs de risque liés à un travail plus difficile émotionnellement et physiquement", indique le ministère. Le surcroît de salaire apporté par le travail de nuit serait de l’ordre de 8 %.
[1] De minuit à 5 heures du matin.