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    Grèce: chute de 22,5% des salaires du privé entre 2010 et 2011

    Lien publiée le 27 avril 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    ATHENES, 26 avr 2012 (AFP) - Les salaires nets du secteur privé en Grèce ont chuté de 22,5% entre 2010 et 2011 dans un contexte de profonde récession et de dérégulation de marché du travail, a-t-on appris jeudi dans un rapport de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).

    Le salaire net moyen d'un salarié à plein temps a baissé de 22,5% en 2011, passant de 16.180 à 12.530 euros, soit moins de la moitié de son niveau en Allemagne, selon les données de ce rapport consacré au poids des charges fiscales et sociales en comparaison du coût du travail.

    Le salaire brut est passé de 20.457 à 15.729 euros, soit 23,1% de baisse, selon la même source.

    Sur les 34 pays examinés dans ce rapport, la Grèce est le seul pays, avec la Corée du Sud dans des proportions bien moindres, à enregistrer une baisse des revenus nets et bruts sur l'année.

    Le salaire net moyen au Portugal, qui diminue légèrement, devient en 2011 supérieur à la moyenne grecque à 13.278 euros. Le brut y augmente légèrement.

    Selon ces éléments, fournis à l'OCDE par le ministère grec des Finances, le salaire grec retombe ainsi à son niveau de 2006, tout en restant supérieur au niveau de 2000.

    La chute des revenus devrait se poursuivre en 2012, alors que l'inspection du travail grecque a recensé depuis février la signature de 33.133 contrats individuels dans 7.800 entreprises, consacrant des baisses variant de 22% à 28%.

    Le 14 mai verra l'expiration du délai de discussions pour la signature de nouvelles conventions sectorielles.

    En cas d'échec des négociations, le patronat pourra imposer la suppression de la plupart des acquis salariaux, ce qui selon les experts se traduirait par des baisses de 15 à 20% pour les employés concernés. Les représentants des supermarchés et des hôteliers ont déjà manifesté leur intention de s'engouffrer dans la brêche.

    Dans le cadre de la politique d'austérité dictée à la Grèce surendettée par ses bailleurs de fonds, UE et FMI, le pays s'est engagé à un nivellement par le bas des coûts salariaux censé redonner de la compétitivité à l'économie grecque, mais pour l'instant le pays ne donne guère de signe de reprise, enfoncé dans sa cinquième année consécutive de récession.