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    Premier mai en Grèce

    Lien publiée le 2 mai 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    ATHENES, 01 mai 2012 (AFP) - Plus de 18.000 personnes, en majorité des militants communistes, selon la police, ont participé mardi aux manifestations à Athènes et dans d'autres villes de Grèce à l'occasion du 1er mai, célébré traditionnellement comme "jour de grève générale" dans le privé et le public.

    Ces manifestations interviennent à cinq jours des élections législatives du 6 mai, dont le résultat est incertain en raison de la baisse de popularité des deux principaux partis, la Nouvelle-Démocratie (droite), partant favori, et les socialistes du Pasok, sanctionnés pour la politique de rigueur imposée par les créanciers du pays.

    Selon la police, plus de 8.000 militants du Front de lutte des travailleurs (Pame), proche du parti communiste, ont manifesté à Aspropyrgos, à 35 km d'Athènes, où est située l'usine de sidérurgie Hellenic Halyvourgia, dont les employés sont en grève depuis plusieurs mois pour protester contre les coupes salariales.

    "Ouvrier, tu peux sans les patrons", lit-on sur une banderole du Pame, qui a organisé un concert en solidarité avec les grévistes.

    Les centrales syndicales du privé et du public ont appelé à un rassemblement à Athènes et à Salonique, deuxième ville grecque dans le nord du pays.

    A Athènes, près de 1.500 personnes ont répondu à l'appel des syndicats à Athènes sur la place Kotzia dans le centre-ville et environ 2.000 militants ont pris part à un deuxième rassemblement organisé par des groupes de gauche et anarchistes sur une place proche, selon la police.

    A Salonique 7.000 personnes ont manifesté, en majorité des militants du Pame.

    "Personne seul, tous ensemble on va y arriver", proclamait la principale banderole dressée derrière la tribune installée sur la place Kotzia.

    Les manifestants de la GSEE et de l'Adedy ont marché près d'un km jusqu'au parlement, escortés d'importantes forces policières avant de se disperser dans le calme.

    Etudiant en sociologie, Aguélos Nestoras, 24 ans, s'est dit "un peu déçu qu'il n'y ait pas plus de monde à la manifestation".

    "Je sens que les gens ont peur de descendre dans les rues en raison de la montée de l'extrême droite", estime-t-il, faisant allusion à la montée du petit parti néo-nazi Chryssi Avghi, crédité dans les sondages à de 4% à 5%, ce qui lui garantirait son entrée au parlement pour la première fois.

    Plusieurs représentants des syndicats allemands, espagnols et français étaient présents au rassemblement de l'Adedy et de la GSEE, soulignant que "la crise est la même partout en Europe et qu'il faut résister "au nouveau pacte de discipline budgétaire.

    "La politique de Merkel n'est pas la politique du peuple allemand, la différence n'est pas entre la Grecs et les Allemands mais entre ceux qui sont en haut et ceux qui sont en bas", a indiqué Heike Hänsel, député allemand de la gauche radicale Die Linke.

    "A bas la justice des marchés", "Sanctionnez les partis de la rigueur et les néo-nazis", pouvait-on lire sur les banderoles du Syriza, parti grec de la gauche radicale, crédité de 10% des intentions de vote selon les sondages, le double qu'en 2009.

    "Nous on dit non au mémorandum et oui au maintien dans l'euro. C'est pour ça qu'on a du succès. C'est aussi la première fois qu'on voit autant de jeunes de moins de 35 ans qui arrivent chez nous", dit Irene Dourou, candidate du Syriza.

    Comme tous les ans, les transports maritimes ont été perturbés en raison de la grève de 24 heures du syndicat des capitaines et des mécaniciens. Aucun bateau n'est parti mardi du Pirée, le principal port du pays près d'Athènes. En revanche, les liaisons vers les îles par les autres ports, Lavrion ou Rafina près d'Athènes ont été assurées, a-t-on appris auprès de la police portuaire.

    Les syndicats de transports en commun à Athènes ont prévu des arrêts de travail, tôt le matin et dans la soirée.