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    Draghi précise son pacte de croissance

    Lien publiée le 4 mai 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Le Figaro) Le président de la BCE préconise de réduire les dépenses publiques et de ne pas relever les impôts.

    Le protocole veut qu'une fois par semestre le conseil mensuel des gouverneurs de la Banque centrale européenne et la conférence de presse qui lui succède se tiennent en dehors de Francfort. Alors que l'Espagne pulvérise les records de chômage (24,4 %), le choix de Barcelone paraissait particulièrement opportun pour décliner le «pacte de croissance», nouveau mot d'ordre de la BCE. Mario Draghi, l'auteur de la formule, qu'il avait lancée il y a huit jours devant le Parlement européen, n'en récuse pas moins toute relance par les dépenses publiques.

    Il n'y a aucune contradiction entre «pacte de croissance» et «pacte budgétaire» a-t-il précisé hier d'entrée de jeu. «Même si les ajustements budgétaires nécessaires pèsent sur la croissance à court terme, ils contribueront à la tenue des finances publiques et de ce fait à l'abaissement des primes de risques (sur les emprunts des États, NDLR)». La stratégie de réduction des déficits doit être poursuivie en mettant l'accent «sur une diminution des dépenses courantes (et non des investissements publics), plutôt que sur des relèvements d'impôts». Mario Draghi reconnaît que dans l'urgence les gouvernements ont tendance à faire le contraire, à rogner sur les infrastructures et à augmenter les taxes. Mais ce n'est pas le bon choix.

    «Flexibilité, mobilité, équité»

    Le «pacte de croissance» dont il s'est fait le héraut signifie également un renforcement du potentiel productif de chaque pays. En clair, il s'agit des réformes structurelles de nature à «faciliter les activités des entrepreneurs», car «la création de nouvelles entreprises et la création d'emplois sont cruciales». Le patron de la BCE résume en trois mots sa doctrine: «flexibilité, mobilité, équité». Il vise plus particulièrement le marché du travail. S'adressant à des journalistes espagnols, dont le pays a un taux de chômage des jeunes qui atteint 45 %, il dénonce la rigidité des contrats de travail, qui pénalise outrageusement les catégories les moins protégées juridiquement.

    Autant Mario Draghi est disert sur les remèdes, autant il se refuse à tout commentaire sur les hommes chargés de les incarner, en dépit de nombreuses questions sur les élections du 6 mai en France et en Grèce.

    Sur la conjoncture économique proprement dite, la BCE reconnaît que «l'incertitude prédomine». Seule certitude, «la hausse des prix à la consommation restera au-dessus de 2 % tout au long de 2012». Ce chiffre ne signifie en rien une aggravation des pressions inflationnistes ; il ne fait que répercuter la hausse des matières premières et les relèvements de taxes indirectes dans certains pays.

    «Il y a un consensus large»

    Si les 23 gouverneurs de la BCE n'ont pas discuté d'une éventuelle modification des taux directeurs (à la baisse), il n'est pas question non plus de mettre un terme aux mesures exceptionnelles de politique monétaire face à la crise de la dette publique et aux difficultés des banques. «Il y a un consensus large, et je dirais même une unanimité, sur le fait qu'une stratégie de sortie est prématurée», a déclaré Mario Draghi, faisant allusion aux mises en garde récentes du président de la Bundesbank demandant de s'y préparer. Quant aux effets du LTR0, les 1000 milliards d'euros accordés aux banques pour trois ans, «cela a permis d'éviter un assèchement majeur du crédit», mais «il faudra du temps pour voir comment et quand cet argent se propagera dans l'économie réelle».