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    La sexualisation commerciale des fillettes : un conditionnement caché

    Lien publiée le 12 mai 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://paris.indymedia.org/spip.php?article10818

    La sexualisation commerciale des fillettes : un conditionnement caché pour la reconquête de la domination masculine absolue

    L’abondance d’images de fillettes imitant la « femme fatale » ou irrésistible au désir sexuel du mâle dans la publicité, la mode et la chanson (dont le rap commercial s’exhibe du comportement machiste du mâle montrant une puissance invisible) qui forme aujourd’hui un environnement culturel global, exprime une incapacité à savoir ce qu’est réellement l’amour.

    Ce qui est montré est une sexualité intense sans sexe, car l’image est inaccessible à l’amour. L’image « allume » des désirs incompris, sans rien donner. La caresse est la première expression physique de l’amour envers l’autre qui est impossible à réaliser avec des images. Le spectateur reste voyeur et ne se donne pas accès à la réalité et à la liberté de toucher (par peur). L’abondance de photos de jeunes filles sur Internet se photographiant nues ou mi-nues, seule dans la salle de bain, montre un désir de contacts sensuels sans savoir comment faire ni pouvoir les réaliser ; avec un mélange de désir de reconnaissance sociale affirmé de devenir une « star », c’est-à-dire aimée de tous (la fillette ne sait pas : que la réalité n’est pas comme dans les films).

    La fillette baignant dans cette abondance d’images érotisées, a l’image (à l’ordre) de devenir un objet de désir et à la fois un objet désirant (consommatrices) des fanfreluches de la futilité des objets sexualisés. Comme si tout réussissait en société à une « bombe sexuelle ». Mais une sexualité affichée est une sexualité non consommée, voire frustrée (de désirs non assouvis). Mais cet affichage d’exhibitionnismes est à la fois une provocation envers la pudibonderie (qui interdit à la puberté l’accès à la sexualité), mais cette provocation contre le puritanisme par l’abus d’images, interdit aussi l’accès à la sexualité réelle et devient une exploitation commerciale payante rentable : une prohibition renforce le désir à l’objet de l’interdiction et « rempli les caisses ». La sexualité (le désir sexuel) commence à la puberté : date des premières sensations du plaisir clitoridien et de la première éjaculation.

    Le refus d’explications des parents aux enfants crée toutes les déviances sexuelles jusqu’aux plus meurtrières. L’ouverture d’esprit de la liberté sexuelle des années 60 c’est refermé dans les années 80 avec l’apparition du sida dont les puritains se sont emparés du phénomène pour dénoncer la « débauche sexuelle » de la jeunesse : en fait sa liberté. L’érotisme a été banni du quotidien. Aujourd’hui, cette débauche puritaine, hypocrite et pornographique (du grec ancien pornê : prostituée) la graphie de la prostitution qui depuis 2 siècles est l’expression du dégoût du corps et du sexe, rend l’acte naturel de l’amour encore plus tabou et difficile et demande de se cacher pour jouir. La jouissance reste une sensation fortement tabou dans nos sociétés majoritairement frustrées. Et le manque de savoir sur l’amour rend les partenaires à la recherche du plaisir, maladroits jusqu’aux « problèmes de couples » sans conciliation possible.

    L’amour n’a rien à voir avec la compétition comme le montre notre société qui confond l’affection et remporter un marché (une femme). L’irrespect montré dans le cinéma, les vidéoclips des chansons, la publicité et la mode de la femme (consommée comme une esclave) dévoile le désir profond du pouvoir de la finance (d’êtres qui sont sexuellement frustrés) : de régner en maîtres de la prostitution des biens de consommation (des étalages agressivement mis en vente), des patrons au fond des proxénètes qui se délectent dans leur domination et ruinent la liberté de l’amour de la jeunesse.

    Mathius Shadow-Sky