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En France, "la situation légale, sociale et économique est de plus en plus précaire"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le Secours catholique a publié son rapport annuel pour faire état de la pauvreté en France. Celle-ci semble s'enraciner tandis que les préjugés se multiplient concernant les personnes victimes de ce mal. Pourtant, les idées reçues sont très souvent fausses.
Le Secours catholique a publié son rapport annuel sur la pauvreté en France. L'association, qui a accueilli 1,5 million de personnes (dont 700.000 enfants) en 2016, a tiré deux constats principaux : les personnes les plus pauvres sont "toujours plus pauvres", et en parallèle, les préjugés se multiplient.
(Un graphique de notre partenaire Statista)
Les besoins exprimés par les familles sont larges et peuvent concerner l'écoute, l'aide alimentaire ou vestimentaire, le logement, la mobilité, les démarches administratives, les problèmes bancaires, les loisirs, la santé...
Concernant le profil des personnes en situation de pauvreté, les femmes sont les plus touchées. En 2016, 56,3% des personnes rencontrées par le Secours catholique étaient féminines. Cela s'explique par une plus grande vulnérabilité économique (mères isolées, femmes seules âgées ayant une pension de retraite ou des ressources faibles...).
Suivent les adultes étrangers, qui représentaent 51,7% des personnes rencontrées. Le rapport explique :
"L'extrême pauvreté touche de plus en plus et indistinctement des couples et des familles entières chez les personnes de nationalité étrangère."
Et d'ajouter:
"Leur surreprésentation dans les accueils est avant tout la conséquence d'une situation légale, sociale et économique de plus en plus précaire."
De plus en plus de ménages sans ressources
Si l'âge médian des adultes rencontrés en 2016 est de 40 ans pour les hommes et de 39 ans pour les femmes, les profils les plus touchés sont les seniors isolés (plus de 60 ans) et les jeunes familles (personnes de moins de 25 ans).
Mais la précarité n'épargne pas les couples avec enfants. L'étude souligne en effet que la structure des ménages du Secours Catholique accueille un nombre important de familles monoparentales (29,6%) et de couples avec enfants (24,2%).
Bien qu'il s'agisse d'une légère baisse par rapport à 2015, le Secours catholique a annoncé avoir accueilli plus de 9 ménages sur 10 vivant sous le seuil de pauvreté 60% (indicateur européen Eurostat, en 2015, il est de 1.015 euros).
Enfin, la part des ménages sans ressources est en augmentation constante depuis quelques années. Et celle-ci regroupe principalement les hommes seuls, les couples avec enfants et les jeunes. Les étrangers sont également concernés.
Le logement, grosse source d'impayés
Concernant les conditions de vie, plus d'un quart des ménages rencontrés par l'association vit dans un logement précaire (logement non fixes et non durables tels que les hôtels, caravanes, mobile home, abri, centre d'hébergement ou encore rue...) et la couverture des aides sociales connaît une baisse.
Parmi les conséquences (et les causes), la plupart des ménages rencontrés par le Secours Catholique ont déclaré faire face à des impayés (factures ou échéances non réglées et non l'ensemble des crédits, ndlr), notamment liés au logement.
(Capture d'écran du rapport du Secours catholique)
Quelles solutions pour lutter contre la pauvreté ?
Au-delà du constat alarmant, le Secours catholique espère avec ce rapport casser les nombreux préjugés dont sont victimes les personnes pauvres.
Pour combattre les idées reçues, l'association a travaillé sur sa communication via Internet, notamment. Préjugé après préjugé, elle démonte les arguments pour prouver le contraire. "Ils font des enfants pour toucher des allocs", "ils profitent et ils fraudent", "le travail, si on cherche, on trouve".
(Capture d'écran du rapport du Secours catholique)
Parmi les affirmations, on notera par exemple que, la majorité des personnes rencontrées par le Secours catholique ne sont pas au chômage (62,5%) ; que 40% des accueilli.e.s avaient droit au RSA en 2016 et n'en ont pas fait la demande ; ou encore que le revenu mensuel médian des ménages reçus par l'association était de 548€.
En outre, l'association propose, au fil de son rapport, des propositions pour endiguer la pauvreté. On note notamment la mise en place d'un réseau d'acteurs et d'initiatives pour améliorer l'accès à l'alimentation ; l'instauration d'une allocation d'autonomie pour les jeunes ; la multiplication des rencontres avec les personnes en situation précaire et une facilité à leur donner davantage la parole ; le soutien aux initiatives issues de l'économie sociale et solidaire ou encore l'amélioration de l'intégration des migrants...
(Capture d'écran du rapport du Secours catholique)