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La Belgique suspend les expulsions de Soudanais après des soupçons de torture, pas la France
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
StreetPress a révélé l'existence d'un accord entre la France et le Soudan pour faciliter le renvoi de réfugiés vers la dictature. La Belgique qui avait passé le même deal en a annoncé la suspension en raison de soupçons de torture. La France continue.
La Belgique suspend le renvoi de sans-papiers vers le Soudan, la France continue. La polémique enfle depuis le mois de septembre dernier et la visite d’une délégation du régime d’Omar Al Bachir, invitée par le gouvernement belge. Celle-ci était chargée d’identifier des exilés, qui à l’époque campaient en masse dans le centre-ville de Bruxelles, pour accélérer leur expulsion. Quelques jours plus tard, StreetPress révélait l’existence d’un accord similaire entre la France et la dictature africaine. En Belgique, les associations de soutien aux migrants s’étaient alors émues de cette étroite collaboration entre le gouvernement belge et une dictature militaire. Certaines avaient obtenu gain de cause devant la justice en faisant annuler certaines expulsions. Au final, 10 soudanais ont été renvoyés au pays.
Mardi 19 décembre, le journal flamand Het Laaste Nieuws révélait qu’au moins 6 de ces 10 soudanais(link is external) renvoyés par la Belgique ont été torturés ou emprisonnés dès leur retour au Soudan. L’un d’eux, Kamal (1), raconte ses nuits de torture :
« Ils m’ont emmené dans un bureau des services de renseignement et m’ont demandé pendant des heures pourquoi j’étais parti en Europe, et ce que j’y avais fait. […] J’ai été longuement frappé. »
Le lendemain, Charles Michel, le premier ministre Belge promettait que « jusqu’à la fin du mois de janvier, il n’y aura pas de rapatriement vers le Soudan », sur le plateau de laRTBF.(link is external) Il a par ailleurs demandé l’ouverture d’une enquête sur le sujet.
TÉMOIGNAGES SIMILAIRES
En septembre dernier, nous avions enquêté sur le sujet. Documents à l’appui, nous démontrions la tenue de réunions secrètes, depuis 2014, entre la Direction générale des étrangers en France (une sous-direction du ministère de l’intérieur) et l’ambassade soudanaise. Celles-ci avaient permis la mise en place d’une collaboration policière entre les deux pays pour expulser les Soudanais déboutés de l’asile, toujours sur le territoire français. Nous avions également découvert la venue d’une délégation soudanaise. Composée de dignitaires du régime et de militaires, celle-ci a visité plusieurs centres de rétention administrative de l’hexagone. Cette mission a abouti à l’expulsion d’au moins 4 soudanais qui déclaraient tous avoir fait l’objet de persécutions dans leur pays.
StreetPress avait retrouvé la trace de l’un d’eux, Mohammed. Celui-ci affirmait avoir été emprisonné dès son retour à Khartoum :
« La police française m’a confié à la police soudanaise. Celle-ci m’a mise en prison pour m’interroger. »
LA FRANCE FAIT L’AUTRUCHE
Contacté par StreetPress, le ministère de l’intérieur n’a toujours pas répondu à nos demandes d’interview. A l’époque de notre premier article, le service presse se contentait de dire qu’il s’agissait d’un « non-sujet ». Entre 2014 et 2016, 205 soudanais ont été renvoyés à Khartoum par la France. Impossible de savoir aujourd’hui ce qu’ils sont devenus.