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    L’Équateur barre la route à un retour de Rafael Correa

    Equateur

    Lien publiée le 6 février 2018

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://www.courrierinternational.com/article/lequateur-barre-la-route-un-retour-de-rafael-correa

    Les Équatoriens ont apporté leur soutien au président Lenín Moreno, qui soumettait par référendum, dimanche 4 février, sept questions aux électeurs. L’enjeu principal de la consultation était de limiter le nombre de mandats présidentiels, un projet combattu par l’ancien président Rafael Correa.

    Treize millions d’Équatoriens ont répondu à la convocation de leur président Lenín Moreno, au pouvoir depuis mai 2017, pour un référendum qui posait sept questions, dont celle, emblématique, proposant de limiter “à un seul renouvellement” les mandats de tous les élus, dont celui de président, rappelle El Universo.

    Le vote, obligatoire, a donné une forte majorité de “oui” – quelque 67,5 % selon le décompte encore en cours – à l’ensemble des questions. Le soutien populaire à la limitation du nombre de mandats vient directement contrarier les plans du prédécesseur de Lenín Moreno, l’ancien président Rafael Correa, élu par trois fois entre 2006 et 2017.

    Ce dernier avait en effet obtenu en 2015 un amendement de la Constitution stipulant la possibilité de réélections illimitées. Après avoir soutenu l’élection de son dauphin Lenín Moreno en 2017, M. Correa ne cachait pas son ambition de revenir aux affaires en 2021.

    Entre les deux hommes, le torchon brûle depuis l’arrivée au pouvoir de M. Moreno. “Et les rivaux [de l’actuel président] voient dans ce scrutin une manigance pour démanteler l’héritage de Rafael Correa, dont il a été le vice-président mais avec lequel il a coupé les ponts après avoir endossé son mandat l’année dernière”, note dans un autre article El Universo.

    Du répit dans l’exploitation minière et pétrolière

    Deux autres questions concernaient des mesures environnementales. Selon le texte proposé aux électeurs, l’une posait le principe de “ne plus exploiter de minerai dans les zones protégées et les aires de peuplement”, et l’autre proposait d’“accroître la zone protégée du Yasuni (dans la forêt amazonienne) d’au moins 50 000 hectares et d’y réduire l’exploitation pétrolière (actuellement autorisée) de 1 030 hectares à 300”.

    Malgré le “oui” apporté également à ces deux questions, les observateurs attentifs aux questions environnementales demeurent sceptiques.

    Le magazine GK de Guayaquil notait ainsi :

    En 2013le président Rafael Correa annonçait que le parc Yasuní serait exploité [pour le pétrole], rompant ainsi définitivement avec les groupes écologistes qui l’avaient aidé à accéder au pouvoirQuatre ans plus tard […], la proposition de Lenín Moreno ne marquera pas un tournant, mais à peine un changement de forme.”

    De fait, elle ne remet pas en cause le changement de statut du parc Yasuni, une zone de plus de 10 000 m2 qui, en 2013, avait été ouverte en partie à l’exploitation pétrolière par M. Correa après l’échec de son initiative internationale pour protéger définitivement le parc.

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    https://www.legrandsoir.info/equateur-le-oui-l-emporte-largement-au-referendum.html

    Avec 82% de participation et une moyenne d’environ 65% des suffrages aux 7 questions posées, le OUI l’emporte largement au referendum voulu par le président Lenín Moreno.

    Le but était d’interdire à Rafael Correa de se représenter à la prochaine élection présidentielle et il semble bien que le but soit atteint par celui qui fût son vice-président et dont il a soutenu la candidature à la dernière élection. Correa était donné largement vainqueur dans toutes les enquêtes d’opinion. Moreno, qui depuis ne cesse de défaire tous les acquis des 10 ans de présidence de Correa avec l’appui de la droite, des médias et des Etats-Unis, fait figure du pire traître que l’histoire du pays ait connu.

    Les médias ont joué un rôle prédominant en permettant à Moreno de faire campagne pour le OUI pendant 9 mois de manière continue alors que Correa n’a eu que 35 jours pour faire campagne pour le NON, en étant censuré par les 4 plus importantes chaînes de télévision pour pouvoir s’exprimer et diffuser les spots de campagne. Ce combat inégal mené par les puissants voit quand même s’affirmer que la base électorale de Correa reste intacte avec 35 % des voix alors que le gouvernement actuel voit son score répartit de l’extrême droite à la gauche traîtresse puisque Correa a lutté seul contre tous.

    Cet événement se situe dans la droite ligne de ce à quoi nous assistons depuis quelques années avec la persécution et le dénigrement systématiques des dirigeants progressistes en Amérique Latine après Manuel Zelaya, Dilma Rousseff, Lula, Cristina Kirchner on encore Jorge Glas, ce qui constitue un retour de plus de 20 ans en arrière.