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La gauche accuse Macron de porter atteinte à la laïcité
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Emmanuel Macron a prononcé ce lundi soir un discours devant la Conférence des évêques de France lors d'un événement inédit qui a réuni 400 personnes au collège des Bernardins à Paris. L'initiative et le fond du propos ont fait bondir Jean-Luc Mélenchon et la formation de Benoît Hamon.
Emmanuel Macron s'est avancé ce lundi soir, au collège des Bernardins à Paris, devant la Conférence des évêques de France et ses 400 invités. Une telle prise de parole présidentielle devant les plus hauts personnages de l'Eglise catholique de France était une grande première. Et, visiblement, pareil événement ne manquait ni à Jean-Luc Mélenchon ni au nouveau parti de Benoît Hamon.
Pour Mélenchon, Macron "défigure" la nature laïque de la République
Au-delà même du contenu du discours d'Emmanuel Macron, le leader insoumis a rejeté le bien-fondé de ce déplacement présidentiel. Peu avant ce discours, sur son blog, Jean-Luc Mélenchon écrivait ainsi: "La République ne reconnaît aucun culte. Les religions ne sont admises à aucun rôle politique. Le président chanoine engage la République dans un engrenage de négociations idéologiques avec les religions dangereux et absurde." Pire, pour Jean-Luc Mélenchon, le chef de l'Etat "défigur(ait) encore une fois la nature laïque de la République telle que fixée par la loi de 1905".
Et les mots d'Emmanuel Macron ne l'ont pas apaisé au contraire. Après qu'il a remarqué que le président de la République s'émouvait du "lien abîmé entre l'Eglise et l'Etat" et appelait à le réparer, le sang de l'intransigeant militant de la laïcité qu'est Jean-Luc Mélenchon n'a fait qu'un tour: "Le lien entre 'l'Église et l'État' n'a pas lieu d'être. Macron va trop loin. C'est irresponsable !" Sa colère est allée croissante, prenant ausi pour cible le titre de "chanoine de Latran" porté par le président de la République: "À présent, le Chanoine Macron a-t-il l'intention de faire la tournée des synagogues, des mosquées et des temples ? Lamentable!" Il a encore ajouté: "Macron en plein délire métaphysique. Insupportable. On attend un président, on entend un sous-curé."
Une "dynamique dangereuse" selon Alexis Corbière
Alexis Corbière, député élu en Seine-Saint-Denis et proche de Jean-Luc Mélenchon, a partagé l'analyse du président de son groupe parlementaire. Joint par téléphone, il a émis ce jugement au sujet du discours d'Emmanuel Macron: "C’est très maladroit, c’est une erreur de fond. Nous sommes une république laïque et, si on respecte bien sûr les croyances de chacun, il y a une séparation entre l’Eglise et l’Etat."
Il a également fait part de son incompréhension: "On ne sait pas trop pourquoi d’ailleurs il établit un dialogue institutionnel avec les églises." Alexis Corbière s'est même alarmé à la fin de son intervention: "C’est une dynamique dangereuse qu’il met en place."
Une "atteinte sans précédent à la laïcité", s'alarme Génération.s
Et les Insoumis ne sont pas les seuls à penser que le président de la République a fait entorse au principe de laïcité. Dans la soirée, Génération.s, formation politique fondée par Benoît Hamon, a publié un communiqué courroucé évoquant "une atteinte sans précédent à la laïcité". Le parti de l'ancien candidat socialiste à la présidentielle a aussi tiqué sur l'idée d'un "lien abîmé entre l'Eglise et l'Etat" qu'il conviendrait de "réparer".
"Le discours tenu par le président de la République à l'invitation de la Conférence des évêques de France est profondément contraire aux principes fondamentaux de la laïcité dont il devrait être le premier garant. Il constitue un affront inédit et dangereux de la part d'un chef de l'Etat à la loi de 1905. Que veut dire Emmanuel Macron lorsqu'il affirme que le ‘lien entre la République et l'Eglise a été abîmé’? Fait-il référence au mariage et à l'adoption pour tous? Quand il propose de ‘le réparer’, s'agit-il d'une promesse clientélisme sur la future loi bioéthique?" s'interroge le communiqué.
Génération.s a aussi désapprouvé la phrase suivante d'Emmanuel Macron: "Chaque jour l’Église accompagne des familles monoparentales, homosexuelles ou ayant recours à l’avortement en essayant de concilier ses principes et le réel". "Ce discours d'une confusion républicaine totale mêle scandaleusement les genres : justifier une politique migratoire inhumaine par une référence erronée au Pape François, critiquer la laïcité ‘qui déracine les spiritualités’, affirmer que l'Eglise ‘accompagne les femmes qui avortent’ alors que le mouvement anti-IVG connaît un regain insupportable...", a ainsi écrit la formation politique de Benoît Hamon.
Enfin, le texte a tancé ce qui est vu ici comme une forme d'opportunisme: "Génération.s dénonce un discours qui s'inscrit dans une opération-séduction de l'électorat conservateur, au mépris de tous les principes républicains."
Robin Verner