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Grève à Vélib’ : les premières lettres de licenciement reçues
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Des salariés du dispositif de vélo en libre-partage à Paris ont entamé le 17 avril un mouvement social pour des revendications salariales.
Une faillite « sociale » en plus d’une « faillite industrielle » du dispositif de vélo en libre-partage à Paris. C’est ce que dénoncent les syndicats CGT et SUD après que plusieurs salariés grévistes de Vélib’ ont reçu samedi leur lettre de licenciement « pour faute grave » et « manque de professionnalisme et de loyauté certain » de la part de l’opérateur Smovengo.
Des salariés ont en effet entamé le 17 avril un mouvement social. Ils demandent notamment « une revalorisation salariale, de meilleures conditions de travail et plus de moyens mis à disposition pour offrir une qualité de service digne de ce nom aux usagers de Vélib’ Métropole »
Smovengo « vient de franchir une nouvelle étape dans la politique du pire », déplorent dans un communiqué commun les deux syndicats. Les syndicats taclent au passage « l’exécutif parisien et la présidente du syndicat mixte (des élus) Autolib’ Vélib’, la maire PS du XIIe Catherine Baratti-Elbaz », qui ont « refusé de recevoir les grévistes » et ont repris « les arguments fallacieux de Smovengo sur le caractère prétendument illicite de la grève ». Et d’annoncer une conférence de presse lundi pour évoquer leur « riposte ».
De son côté, Smovengo a indiqué qu’elle ne « commentait pas les décisions qu’elle prendrait à titre individuel » à l’égard de ses salariés, ajoutant qu’elle « respecte à la lettre les règles et les lois ».
Grève « illicite »
Le tribunal de grande instance de Paris avait estimé, le 14 mai, que la grève était « illicite », faute de préavis. Salariés et direction n’avaient pas eu la même lecture de cette décision, Smovengo estimant que cela signifiait que le travail devait être repris, les grévistes jugeant au contraire que cela ne leur avait pas été dûment notifié.
Dans un communiqué, le groupe communiste des élus de Paris a estimé qu’il était « encore temps pour la direction de Smovengo de se montrer à la hauteur en matière de dialogue social. Ce qu’elle a démontré ne pas savoir faire jusqu’à présent ».
Une trentaine des 88 agents sur le terrain avaient été convoqués lundi dernier pour des entretiens individuels auxquels ils avaient refusé d’assister, souhaitant être reçus collectivement.
Le consortium Smovengo, qui prend la suite de JCDecaux depuis le 1er janvier, a dû mettre sur pied un plan pour sortir de la crise dans laquelle se trouve ce service public, très en retard de déploiement.