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Poutou réclame d’être invité à un 20 heures
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
POLITIQUE - Il veut son 20 heures. Philippe Poutou réclame une invitation dans un journal télévisé à une heure de grande écoute. L'ancien candidat à la présidentielle ne veut, pour une fois, pas parler de politique mais des déboires de l'entreprise dans laquelle il travaille.
L'usine Ford de Blanquefort est ainsi menacée de fermeture et un millier d'emplois sont sur la sellette. Pour justifier sa demande, le porte-parole du NPA fait référence aux personnalités politiques qui sont invités dans les JT pour se défendre quand ils sont mis en cause par la presse ou la justice
"Il y a énormément d'emplois en jeu, il y a les nôtres et les emplois induits dans la région, autour de 3000. Ca signifie que derrière, socialement, c'est grave une fermeture d'usine", a lancé Philippe Poutou lors d'une manifestation qui a réuni plusieurs centaines de personnes, il y a quelques jours à Bordeaux. "C'est le début de quelque chose, d'une vraie bataille, pour imposer à l'Etat et au pouvoir public qui sont quand même lamentablement à côté de la plaque. Ils ont un travail à faire, c'est-à-dire trouver un moyen d'imposer à Ford de financer au moins une activité qui continue derrière", a-t-il réclamé.
Fin février, Ford avait annoncé qu'il cessait tout investissement dans son usine girondine, et qu'il cherchait un repreneur pour ce site de fabrication de boîtes de vitesses. Entre 2011 et 2018, Ford Blanquefort a touché 26 millions d'Euros d'aides publiques. Mais pour les syndicats, Ford a reçu 50 millions d'euros depuis 2013 en échange de la garantie de maintenir un millier d'emplois sur le site pendant cinq ans.