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Pavageau démissionne
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Pascal Pavageau, a annoncé sa démission, mercredi 17 octobre. Il était sur la sellette depuis la révélation par Le Canard enchaîné d’un fichier controversé sur des cadres du syndicat.
« Je démissionne », a simplement déclaré M. Pavageau à l’Agence France-Presse, ajoutant qu’il adressait un courrier à tous les membres du comité confédéral national (CCN), le « parlement » de l’organisation, pour les en informer.
L’hebdomadaire avait révélé, mercredi 10 octobre, l’existence d’un fichier sur les cadres du syndicat, constitué en octobre 2016 par des proches de M. Pavageau. Cent vingt-six responsables y étaient affublés de qualificatifs comme « niais », « ordure » ou « voleur dans les portefeuilles ».
A côté du nom de certains d’entre eux étaient même inscrites l’appartenance à la franc-maçonnerie et l’orientation sexuelle, ainsi que leur degré de proximité avec Pascal Pavageau : « déteste JCM [Jean-Claude Mailly] », « pas assez loyal et courageux pour être SC [secrétaire confédéral] », « trop intelligent pour le faire entrer au bureau confédéral »…
Interrogé sur le sujet après ces révélations, Pascal Pavageau avait reconnu une« belle connerie » et une « grave erreur » de deux collaboratrices.
Nos explications sur cette affaire : « Trotskiste », « homo », « ordure », le fichier qui déstabilise le secrétaire général de FO
« Je vous présente sincèrement mes excuses »
« Pour l’ensemble de ces documents et ces erreurs de fonctionnement qui ternissent l’image de notre organisation ainsi que mes actions, je vous présente sincèrement mes excuses », écrit le désormais ex-numéro un de FO, dans son courrier expliquant sa démission :
« Visiblement, la cabale ne s’arrêtera pas là. Je savais qu’en acceptant le mandat de secrétaire général, tous mes actes seraient passés au crible, mais jamais à ce point. »
Il y adresse un réquisitoire contre les « camarades », à qui il demande ironiquement d’être « fiers du mal » qu’ils lui ont « fait ainsi qu’à l’organisation, en choisissant de faire passer vos intérêts personnels, votre petit pouvoir ou votre aigreur avant tout ».
« J’ai résisté tant que j’ai pu, j’ai revendiqué chaque jour de ma vie, je n’ai pas su reconquérir », conclut-il dans ce courrier, qui sera son unique expression publique.
La réunion de la direction élargie, composée de 35 membres, prévue mercredi matin, a tout de même été maintenue, pour décider de convoquer le CCN, et « tourner la page » Pavageau, a annoncé un des membres.
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Celui qui avait succédé à Jean-Claude Mailly il y a six mois à la tête du troisième syndicat français a envoyé ce matin un courriel aux responsables de l'organisation pour leur annoncer sa démission après la révélation par le Canard enchaîné d'un fichier sur tous les cadres du syndicat. «Je m'excuse de lâcher, mais c'est trop dur», jure-t-il.
Il n'aura pas tenu plus d'une semaine après la révélation, mercredi dernier, par Le Canard enchainé, de l'existence d'un fichier sur les principaux cadres de l'organisation, tenu par deux de ses proches. Pascal Pavageau, le secrétaire général de FO élu en avril dernier, a annoncé sa démission à l'ensemble des cadres du syndicat par un courriel envoyé ce mercredi matin à 8h42, soit juste avant la réunion de la commission exécutive qui devait statuer sur son sort et très probablement lancer la convocation d'un CCN chargé de la destituer. «Je rends le mandat que vous m'avez confié à 96 % il y a tout juste six mois, leur explique-t-il. Je rends le mandat parce que j'y suis contraint face à la violence et à la haine de certains qui exigent de moi des sacrifices que personne ne devrait avoir à faire: vivre à genoux, une laisse autour du cou, sans plus aucune ambition pour FO et en me séparant de ceux que j'aime. Je suis un militant, pas un martyr».
Et le futur ex-patron de FO de conclure: «À tous les adhérents, je m'excuse de lâcher, mais c'est trop dur. Je sais que pour certains cela relèvera de la désertion voire de la trahison, tant de la classe ouvrière que de ceux avec lesquels j'ai tissé des liens indéfectibles et qui y croyaient tant. J'ai donné mes tripes parce que je suis viscéralement convaincu de ce que je défendais, des propositions que je portais. Cette page de ma vie se ferme dans la douleur, mais je reste fier de rester un militant de base, fier de ce que nous avons réalisé en six mois pour ouvrir les portes et les fenêtres de notre grande et belle maison, pour avoir le courage d'assumer un positionnement syndical clair et novateur mais toujours au service des revendications, en cherchant à amener toujours plus de travailleurs, pas uniquement des salariés, à s'unir dans le collectif que nous formons. J'ai résisté tant que j'ai pu, j'ai revendiqué chaque jour de ma vie, je n'ai pas su reconquérir.»
Pavageau dénonce une «cabale»
Dans ce courriel, le successeur de Jean-Claude Mailly revient longuement sur les conditions de son départ, fustigeant «la cabale» dont il fait l'objet. S'il savait que tous ses actes seraient passés au crible, il ne pensait pas qu'il le serait «à ce point». Il fustige encore «que des personnes qui se comptent sur les doigts d'une main aillent jusqu'à transmettre les informations liées au projet que je portais et dont ils disposent depuis des années -et qu'ils ont eux-mêmes alimentées- tout ça parce que je me suis refusé de nourrir leurs ambitions personnelles» mais s'interrogent aussi sur le fait «que certains responsables de l'Organisation aient ces documents depuis plusieurs semaines, qu'ils ne m'en aient pas informé et qu'ils aient choisi la presse comme moyen de diffusion». Et le patron de FO d'indiquer, avant de revenir sur les attaques dont il a fait l'objet sur sa vie privée, que «tout ce petit monde ne cherche pas uniquement à ce que des têtes tombent, mais poussent aussi par leurs agissements intéressés à ce que notre Organisation cesse de bouger et que certains tiroirs ne soient jamais ouverts».
Reste maintenant la question de sa succession. Jean-Claude Mailly peut-il revenir pour faire la transition? Rien n'est moins sur tant son départ a été humiliant pour l'ancien patron de FO. Le CCN en décidera d'ici un mois.