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    D'autres usines automobiles pourraient fermer avec la crise

    Lien publiée le 30 septembre 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    PARIS (Reuters) - Comme s'ils s'étaient donnés le mot, les dirigeants des grands constructeurs automobiles ont tous livré jeudi le même message lors de l'ouverture à la presse du Mondial de l'automobile: l'année 2013 s'annonce tout aussi désastreuse que 2012 en Europe, ce qui rend le problème de surcapacités encore plus criant.

    Si le constat fait l'unanimité, les avis divergent sur la méthode adaptée pour diminuer le nombre d'usines de voitures en Europe, où la crise de la dette qui sévit depuis plus de trois ans a entraîné par ricochet un effondrement de la demande pour les véhicules neufs.

    Carlos Ghosn, PDG de Renault et de Nissan, qui prévoit une baisse de 8% du marché automobile européen cette année et un nouveau repli en 2013, estime qu'il n'y a "aucune chance" de voir une restructuration du secteur pilotée par le pouvoir politique en Europe, à l'image de ce qui s'est passé aux Etats-Unis.

    A la suite de la crise financière de 2007-2009, deux des trois "Big Three" de Detroit, General Motors et Chrysler avaient, sous l'impulsion de Washington, déposé leur bilan pendant quelques mois en 2009 pour entreprendre une cure d'amaigrissement drastique.

    Depuis, GM a fait un retour réussi en Bourse et Chrysler est devenu une machine à générer des bénéfices pour Fiat, sa nouvelle maison mère.

    "Chaque entreprise va devoir régler ses propres problèmes", a déclaré Carlos Ghosn lors d'un entretien accordé à Reuters Television.

    De son côté, Sergio Marchionne, administrateur délégué de Fiat, a au contraire renouvelé son appel en faveur d'une coordination pan-européenne visant à réduire les surcapacités des usines.

    "Nous portons une responsabilité collective dans le secteur de mettre en place une restructuration progressive, au niveau européen", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au Mondial de l'automobile à Paris.

    PLAN DE COMPÉTITIVITÉ CHEZ RENAULT

    Sergio Marchionne, également président de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (Acea), estime que le plongeon du marché automobile européen ces cinq dernières années rend "plus probable" de possibles fermetures d'usines coordonnées en Europe.

    A ce sujet, Carlos Ghosn a une nouvelle fois estimé sur BFM TV qu'une baisse des capacités de productions des constructeurs en Europe était "inéluctable".

    PSA Peugeot Citroën a annoncé en juillet 8.000 nouvelles suppressions d'emplois en France et la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2014 pour tenter d'endiguer ses pertes financières. (voir )

    "Le marché européen est surcapacitaire et va le rester. Sur les trois ans à venir, on a pris l'hypothèse qu'il resterait à peu près plat. Dans ce contexte, il est évident qu'il y a un certain nombre d'usines à fermer. Nous avons décidé de le faire, mais d'autres constructeurs devront mener des opérations similaires", déclare Philippe Varin, président du directoire de PSA dans un entretien publié jeudi par le journal Les Echos.

    Renault discutera dès le mois prochain avec les syndicats des moyens d'améliorer la compétitivité de ses usines françaises pour faire face à la dégradation du marché européen et éviter les suppressions de postes massives annoncées par PSA, a-t-on appris jeudi de source syndicale.

    Carlos Tavares, directeur général délégué de Renault, a indiqué de son côté dans une interview à Reuters en marge du mondial de l'automobile qu'il aimerait conclure dans les prochains mois un accord de compétitivité dans l'ensemble de ses usines françaises.

    Avec la contribution de Jennifer Clark, Benoit Van Overstraeten et Blandine Hénault, édité par Jean-Michel Bélot