[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

    Newsletter

    Ailleurs sur le Web [RSS]

    Lire plus...

    Twitter

    Un groupe chantant le "mort aux vaches" de Brassens devant des policiers interpellé

    Lien publiée le 13 juin 2011

    Tweeter Facebook

    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    TOULOUSE (AFP) - Une trentaine de contestataires ont été interpellés mercredi soir devant le commissariat de Toulouse pour outrage parce qu'ils chantaient l'une des grandes chansons de Georges Brassens contre l'autorité avec son cri de "mort aux vaches", selon leurs propres témoignages.

    Du côté du commissariat, on dit que les "militants de l'ultra-gauche" ne chantaient pas seulement "Hécatombe", le brûlot anarchiste de Brassens, mais d'autres textes offensants et constitutifs d'outrage à la nation et aux forces de l'ordre.

    Répondant à des appels à la mobilisation lancés sur internet ou par SMS, les protestataires avaient entrepris de chanter, devant le commissariat de cette ville volontiers frondeuse, la chanson dans laquelle des "mégères gendarmicides" de Brive-la-Gaillarde se ruent sur les représentants de l'ordre et font crier à un maréchal des logis: "Mort aux vaches, mort aux lois, vive l'anarchie".

    Il s'agissait, ont dit les protestataires, de manifester leur soutien à un Rennais de 27 ans condamné le 27 mai pour outrage parce que, selon Ouest-France, il avait entonné le même brûlot anarchiste d'une fenêtre de Cherbourg en présence de trois policiers.

    Les policiers de Toulouse n'"ont pas apprécié" non plus: "On était une trentaine, ils nous ont encerclés", a relaté l'une des protestataires, convoquée jeudi matin.

    Ils ont été conduits à l'intérieur du commissariat, ont dû décliner leur identité et ont un instant redouté le placement en garde à vue, évoqué devant eux par les policiers.

    29 d'entre eux sont convoqués dans les prochains jours, ont dit les contestataires.

    Une Italienne de Trévise, âgée de 27 ans, était parmi les premières convoquées jeudi matin tandis qu'une vingtaine de personnes l'attendaient dehors pour la soutenir.

    "Hier soir, vous vous êtes présentée devant le commissariat, vous avez chanté des chansons qui constituent un outrage à la police", lui a dit la policière qui l'a entendue, selon son témoignage.

    Connaisseuse de Brassens, elle a trouvé son interpellation "ridicule" et "surréaliste": "Je croyais qu'il n'y avait rien de mal à chanter Brassens devant un commissariat. Apparemment, il y a certaines personnes auxquelles on ne peut pas toucher", a-t-elle dit.

    Elle a voulu rester anonyme devant la presse, comme les autres protestataires.

    Parmi ces derniers figuraient des personnes qui ont comparu devant un tribunal pour des violences contre des policiers, a-t-on appris de source proche du dossier.

    Cependant, pour elles comme pour les autres, l'affaire devrait se terminer par un simple rappel à la loi pour outrage.

    L'impertinent Rennais avait, lui, été condamné à effectuer 40 heures de travail d'intérêt général et à verser 100 euros à deux policiers, selon Ouest-France.

    "Hécatombe" fait partie des nombreuses chansons de Brassens qui ont, un temps, été frappées d'interdit.

    Communiqué : L’hommage à Brassens se termine au violon

    A l’heure où on commémore le poète dans les salons parisiens,

    29 personnes arrêtées à Toulouse après un tour de chant

    Rappel des faits :

    « Dans la nuit du 24 juillet 2009, un Breton avait chanté Hécatombe, de Brassens. Et ce, depuis la fenêtre d’un appartement de Cherbourg. Le public ? Trois policiers qui n’ont pas apprécié. Jugé vendredi 27 mai 2011, devant le tribunal correctionnel de Rennes, il a été condamné à un travail d’intérêt général de 40 heures, et devra aussi verser 100 € à deux policiers. » (Ouest France)

    Les travaux forcés pour chanter une chanson en voilà des façons !

    Il paraît qu’à plus de quatre, on est une bande de cons. Nous étions donc une quarantaine à pousser la chansonnette, ce mercredi 8 juin. Une joyeuse protestation dans les rues toulousaines du tribunal au commissariat central. Hécatombe. 29 personnes interpelléEs, pourtant on chantait juste : les pandores ne l’ont pas entendu de cette oreille. Nous sommes convoquéEs, entre le 9 et le 17 juin au même endroit pour être écoutés, en solo cette fois.

    Or sous tous les cieux sans vergogne c’est un usage bien établi, dès qu’il s’agit d’railler les cognes tout le monde se réconcilie… Chantons dans les lieux publics, devant les commissariats, les mairies, les tribunaux, dans les transports en commun, sur nos balcons. Gare aux gorilles !!

    Premiers signataires : Association Les amiEs de George B. ; Chorale le Coeur à George ; Groupe George es-tu là ; Libérez George !; Fraction George profonde ; Mémoire du Capitaine Acab ; commandant Georges ; la fine fleur de la populace…