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La FCPE demande la démission de Blanquer : dehors le falsificateur du BAC !
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://www.fcpe75.org/peur-sur-le-bac-le-dernier-scenario-blanquer/
Le ministre Blanquer a tout tenté ces derniers mois : casser la mobilisation d’une communauté éducative « aveugle » au progressisme insoupçonné de ses réformes et de sa loi d’ultra-confiance, casser la grève d’enseignants « en rébellion » par principe contre toute modernisation de l’Ecole, casser la réputation de parents « incompétents » et pourvoyeurs de fake news sur le service public.
Aujourd’hui, victoire Rue de Grenelle : en annonçant des mesures pour « sauver le bac 2019 » face à la crise de la rétention des notes, le ministre Blanquer casse (avec quelques mois d’avance) ce qui reste du baccalauréat comme diplôme national. Il casse aussi de facto l’égalité de traitement que l’Ecole de la République doit à tous ses élèves au titre de la loi. Bref, il casse les élèves, nos enfants.
Si Blanquer le dit, Blanquer le fait. Pas question de laisser quelques 120 000 copies de bac non corrigées par des correcteurs grévistes gâcher le pot de départ en vacances. Pas question de se laisser impressionner par des mois de mobilisation dans les rues, les écoles, les établissements, les assemblées élues, en renouant le dialogue social avec les syndicats et les fédérations de parents. Pas question de faillir à sa réputation : les jurys rendront leurs résultats aux forceps, mais ils les rendront.
Tous les élèves auront bien leurs résultats du baccalauréat en temps et en heure – c’est-à-dire vendredi 5 juillet – a assuré mercredi soir le ministre Blanquer sur un plateau de télévision.
Par quel tour de passe-passe ? En demandant aux jurys du bac de prendre en compte, en lieu et place de la note non communiquée, la moyenne obtenue par l’élève sur les trois trimestres de la classe de terminale dans la matière concernée.
Dégainer la carte du contrôle continu pour casser la contestation, c’est non seulement franchir un nouveau pas dans le mépris du corps enseignant, plus que jamais soudé semble-t-il face à la gouvernance autoritaire de sa hiérarchie, mais aussi et surtout passer un cap totalement inacceptable : à savoir, créer les conditions d’une rupture d’égalité entre les candidats au baccalauréat.
Certains élèves auraient un bac lié aux épreuves finales pendant que d’autres obtiendraient un bac lié au contrôle continu ? Des élèves pourraient être convoqués au rattrapage alors qu’ils sont peut-être admis ? Quel sort pour les candidats libres qui n’ont pas de notes sur l’année ?
La position du ministre Blanquer pour gérer la crise du bac 2019 est absurde et insolente d’irresponsabilité. Elle n’est pas digne d’un ministre de la République.
La FCPE Paris dénonce depuis des mois les violences structurelles faites au service public d’éducation français, et donc à nos enfants-élèves. Nous en appelons désormais à la responsabilité du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, pour mettre fin immédiatement à cette mauvaise comédie sur le bac 2019 et à cette tragédie plus générale : l’arbitraire comme mode gouvernance au sein de l’Education nationale. Nous demandons la démission du ministre Jean-Michel Blanquer.