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    Amnesty International dénonce le rythme «alarmant» des expulsions de Roms

    Lien publiée le 30 novembre 2012

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    (Mediapart) Dans un rapport publié ce jeudi 29 novembre 2012, et intitulé Chassés de toutes parts : les expulsions forcées de Roms en Île-de-France, Amnesty International appelle l’État français à « immédiatement mettre fin » aux démantèlements de campements illégaux qui se poursuivent à un « rythme alarmant »

    L’ONG note un infléchissement dans le discours du nouvel exécutif mais constate que les pratiques sur le terrain restent inchangées. Selon les chiffres recueillis, un pic d’expulsions a été observé au troisième trimestre 2012 : près de 5 000 personnes ont été contraintes de quitter leur lieu de vie, alors même qu’une circulaire interministérielle supposée prévenir les démantèlements venait d’être envoyée aux préfets fin août. Le rapport a été établi à la suite de quatre missions de terrain effectuées entre février et septembre sur douze campements informels en banlieue parisienne principalement.

    « La France n’a pas intégré dans son système juridique national les normes internationales relatives aux droits humains qui s’opposent aux expulsions forcées. Aussi les Roms sont-ils expulsés sans être dûment informés, consultés ni avertis au préalable », indique John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale. « Au cours des expulsions, ils perdent fréquemment leurs affaires, leurs papiers d’identité et leurs dossiers médicaux. Dans de nombreux cas, la scolarité est perturbée, les traitements médicaux interrompus, et les liens avec les réseaux locaux d’emploi et de soutien sont coupés. Cependant, le droit français ne prévoit pas de réparations appropriées », regrette-t-il.

    « Dans la plupart des cas, aucune solution de relogement n’est proposée et des familles entières se retrouvent à la rue. Elles n’ont d’autre choix que de se réinstaller dans un autre camp informel, sur un autre site, et les soins médicaux et la scolarisation sont interrompus », renchérit Marion Cadier, chercheuse pour l’association, qui a participé à la rédaction du rapport. De même que le défenseur des Droits, l’ONG insiste sur les conséquences désastreuses des expulsions forcées sur la santé et la scolarisation des enfants. Elle souligne qu’il est rare que cette population, victime de discrimination en Roumanie et en Bulgarie, mais aussi en France, se voie proposer des solutions de logement à long terme et que le plus souvent ces personnes doivent se battre pour être admises dans des structures d’accueil d’urgence.