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Thomas Cook : "Des fonds spéculatifs vont se faire près de 200 millions de plus-values sur la faillite"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Aigle Azur, XL Airways, Thomas Cook, ces trois entreprises appartenant au secteur du tourisme, ont mis la clef sous la porte. L'économiste Christophe Ramaux et le journaliste Étienne Lefebvre en débattent mardi 24 septembre.
"Le secteur aérien est un secteur où la concurrence est extrêmement vive. Il y a deux pôles de concurrence déloyale : les compagnies aériennes low cost et les compagnies massivement soutenues par leurs États", estime Christophe Ramaux, membre des Économistes atterrés.
"Ne pas privatiser Aéroports de Paris"
Le patron de XL Airways demande de l'argent aux aéroports, car ce sont les compagnies qui leur amènent des passagers. "Il manque en France une véritable politique industrielle dans le transport aérien. Et la première étape, c'est de ne pas privatiser Aéroports de Paris", affirme Christophe Ramaux avant de s'insurger sur le cas de Thomas Cook : "Des fonds spéculatifs vont se faire près de 200 millions de plus-values sur la faillite" du voyagiste britannique.
"Pour Thomas Cook, c'est tout sauf une surprise. L'entreprise a failli faire faillite dès 2011. C'est le modèle intégré du tour-opérateur qui ne fonctionne plus et qui est attaqué par les compagnies aériennes low cost et les sites de réservation en ligne. Les dirigeants de Thomas Cook n'ont pas réagi. Il y a une responsabilité de leur part et une responsabilité des actionnaires qui les ont laissés faire et qui les ont grassement payés", estime Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos.