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    Ollanta Humala veut réunifier le Pérou et la Bolivie.

    Lien publiée le 29 juin 2011

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.geostrategie.com/3822/ollanta-humala-veut-reunifier-le-perou-et-la-bolivie/

    En visite à la Paz dans le cadre d’une tournée Sud-Américaine de bon voisinage, le nouveau président Péruvien Ollanta Humala qui sera officiellement investi le 28 juillet prochain vient de jeter une « bombe géopolitique » en relançant le projet d’un état unitaire entre le Pérou et la Bolivie.

    « Je rêve à la réunification du Pérou et de la Bolivie, je rêve qu’un jour la ligne frontière [entre les deux états] disparaisse et que nous retournons à être une seule nation, un seul pays »

    En employant le terme « retourner », le président Humalla faisait allusion à la confédération Perou – Bolivie qui a existé entre 1837 et 1839 et qui fut aussitôt après avoir été portée sur les fonds baptismaux agressée par l’impérialisme Chilien manipulé depuis Londres et Buenos-Aires [Ce qui à l’époque était pratiquement la même chose !]. Applaudi par des centaines de représentants politiques et de représentants d’organisations sociales et indigènes, le président Péruvien a fait l’éloge du Maréchal Andrés de Santa-Cruz, protecteur de la Conféderation Pérou-Bolivie, avant d’être qualifié de « compatriote »par le président Bolivien Evo Morales. Le nouveau Président Péruvien a ajouté » Je me sens appartenir au * Haut Pérou * – Alto Peru – , à la Bolivie et j’aimerais que vous partagiez ce sentiment de manière réciproque. Nous allons travailler ensemble à la pose des premières fondations pour établir une seule nationalité aimara, quechua, aguarunas, guanbizas qui est la nationalité ancestrale qui nous a été laissée par les Incas Túpac Katari et Túpac Amaru”

    Il est facilement compréhensible que comme au début du XIXéme siècle, le projet de confédération, cet » Anschluss Andin » comme le surnomment déja ses détracteurs, relancé par Ollanta Humala suscite des « inquiétudes » au Chili *. Il s’agit non pas d’une construction artificielle – un géoconstructivisme – comme certains états Sud-Americains morcelés mais bien d’une entité territoriale qui repose sur une base ethno-culturelle. Cette conféderation permettrait aussi de rétablir des liens économiques traditionnels détruits par le fractionnement territorial de l’Empire Inca et des vice-royautés Espagnoles qui avaient su préserver une » logique » dans les entités territoriales Sud-Américaines.

    Cette proposition survient aussi après une passe d’armes qui a opposé la Bolivie et le Chili au sommet de l’ OEA qui s’est tenu au Salvador au début du mois de juin 2011. La Bolivie revendique toujours les territoires cédés au Chili après une autre guerre d’agression Chilienne télèguidée aussi depuis Londres entre 1879 et 1884 : La « Guerre du Salpêtre », improprement appelée « Guerre du Pacifique ». Il s’agissait alors pour Londres que le jeune Empire Allemand – II éme Reich – qui avait conclu des accords avec le gouvernement Bolivien ne puisse accéder aux réserves de nitrates Boliviennes, des réserves absolument nécessaires au développement de l’agriculture et de l’industrie des poudres Allemandes.

    Un accord de paix signé entre la Bolivie et le Chili en 1904 a avalisé l’agression Chilienne en échange de la garantie d’un accès à la mer pour La Bolivie. Depuis, La Paz estimant que Santiago du Chili ne respecte pas cet accord, demande un « accès souverain à la mer ». Le Pérou et le Chili sont en désaccord sur la délimitation de leur frontière maritime dans des zones particilèrement riches en ressources halieutiques. Le différent devrait être réglé au cours du mandat d’Ollanta Humala par la cour de La Haye.

    Le projet d’ Ollanta Humala permetterait non-seulement à la « Bolivie » de retrouver un accés à la mer nécessaire pour l’exportation de ses richesses naturelles – aujourd’hui gaz naturel et demain lithium – mais crérait un entité géopolitique Pacifico-Andine qui pourait contrebalancer l’influence néfaste du Chili et de la Colombie dans la région et dont les chefs politiques sont historiquement de serviles fondés de pouvoir de Washington. On imagine facilement que Washington qui oeuvre à la Balkanisation mondiale s’opposera de toutes ses forces comme autrefois Londres à l’émergence de cet état unitaire.Sur le plan politique intérieur Péruvien, Ollanta Humala se pose en successeur idéologique – légitime, l’ APRA étant devenu un parti Social-Démocrasseux – de Victor Raul Haya de la Torre qui préconisait l’union des nations Sud-Américaines au sein de l’ » Amerindia » – la Patria Grande Latino-Américaine de l’écrivain Argentin Manuel Ugarte.