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PSA-Fiat-Chrysler: une méga fusion pour produire 9 millions de bagnoles
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Crédit Photo: DR.
Tout roule ! Le protocole d’accord entre PSA et FCA (Fiat Chrysler automobile) a été ratifié mercredi 18 décembre par le conseil d’administration de PSA.
Auparavant en novembre, le comité de groupe européen de PSA, qui réunit des représentants syndicaux des pays où PSA dispose de filiales, avait à la majorité donné un « avis favorable ». Seule la CGT y a donné un « avis défavorable », les salariéEs ne devant pas faire « les frais de cette fusion en supportant les coûts de cette opération financière motivée avant tout pour les actionnaires des deux groupes ». Le syndicat allemand « IG Metall », averti de ce que signifie une « restructuration Tavares » (PDG de PSA) avec les conséquences du rachat d’Opel, s’est abstenu.
400 000 salariéEs réunis
La nouvelle entité, dont le siège sera installé pour privilèges fiscaux aux Pays-Bas, disposera de 147 usines, 102 de Fiat-Chrysler et 45 de PSA. Elle devrait produire près de 9 millions de véhicules, vendus principalement en Amérique du Nord et en Amérique latine grâce à FCA, en Europe élargie grâce à PSA et Fiat. La nécessaire solidarité entre travailleurs de cette nouvelle entité est une tâche devant nous, en sachant qu’aujourd’hui c’est le patronat mondialisé qui a un temps d’avance, jouant sur la concurrence et les réflexes de défense « nationale » des emplois.
Cette fusion intervient au moment où l’industrie automobile mondialisée est confrontée à une nouvelle récession, à l’urgence de la crise climatique, et à l’électrification des automobiles qui va entraîner en Europe de nouveaux et coûteux investissements. Décidément, les promesses de maintien des emplois et des usines n’engagent que ceux qui y croient. On avait entendu ces mêmes promesses lors du rachat d’Opel-Vauxhall par PSA en 2017. Le résultat a été la suppression de près de 4 000 emplois sur un effectif total de 33 000 en Allemagne, et la liquidation de l’essentiel des activités de recherche développement.
Des milliards d’euros de primes pour les actionnaires
Les actionnaires de Fiat vont recevoir une « prime » de 5,5 milliards d’euros, et ceux de PSA 2,7 milliards d’euros, résultat de la vente de Faurecia. Les deux familles Agnelli et Peugeot ont chacune leur fonds d’investissement, FPP pour Peugeot et Exor pour Fiat, et sont directement bénéficiaires de ces primes. Le plus probable est que l’une et l’autre profitent de ce pactole pour poursuivre leur diversification hors automobile. Aujourd’hui la fortune de la famille Peugeot n’est investie qu’à hauteur 36 % chez PSA, tout le reste dans d’autres secteurs de l’économie ou de la spéculation.
La famille Peugeot était plutôt discrète depuis la déconfiture de PSA, renfloué dans l’urgence par l’État français et le chinois Dongfeng ! Aujourd’hui, par ses déclarations publiques, elle signifie qu’elle est bien à la manœuvre derrière cette fusion. Et maintenant que PSA est redevenu très profitable à coups de suppressions d’emplois, d’intensification du travail et de blocage des salaires, elle affirme envisager d’accroître sa participation au capital de la nouvelle entité. Un cynisme rapace sans limites !
Et pendant ce temps-là les « affaires » continuent dans les usines PSA. L’obsessionnel Tavares ne lâche pas la pression : salaires bloqués, intérimaires virés, emplois menacés.
Jean Claude Vessillier