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Municipales 2020: Ces villes où la digue entre le RN et la droite a cédé
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le Rassemblement national a apporté son soutien à d'anciens membres des Républicains, et promeut des listes d'ouverture.
C’était l’une des raisons du changement de nom de la boutique frontiste en mars 2018, le “rassemblement” en vue des élections municipales 2020. À un peu plus de deux mois du scrutin, Marine Le Pen réunit ce dimanche 12 janvier ses troupes à Paris pour une convention sur ce thème. L’enjeu est de taille pour la formation d’extrême droite, qui compte non seulement conserver ses bastions, mais en conquérir d’autres.
Confronté comme la République en Marche à un manque d’implantation locale, le parti lepéniste a adopté une stratégie d’ouverture, en soutenant des listes menées par d’anciens membres LR et non encartés RN ou en investissant des candidats officiellement “sans étiquette”, comme Louis Aliot à Perpignan, qui rêve de reproduire dans la préfecture des Pyrénées-Orientales ce qu’a fait en 2014 Robert Ménard 100 kilomètres plus au nord, à Béziers.
Thierry Mariani dans le rôle de la passerelle
Pour mener à bien cette stratégie, le RN compte sur son transfuge de luxe, l’ancien ministre sarkozyste Thierry Mariani, aujourd’hui eurodéputé du Rassemblement national. Avec son mouvement la Droite populaire, il offre aux candidats RN un nouveau logo à apposer sur leurs supports visuels. Des soutiens officiels qui tiennent pour beaucoup de l’illusoire, mais qui ont notamment permis de décloisonner le parti de Marine Le Pen, qui a reçu dans plusieurs villes le soutien du PCD de Jean-Frédéric Poisson, formation qui gravitait jusqu’en 2017 dans la sphère des Républicains.
Sans surprise, c’est surtout dans le sud-est que cette stratégie s’avère opérante. L’exemple le plus probant étant probablement celui de Carpentras. Dans cette ville ô combien symbolique dans l’histoire du FN, le parti a apporté son soutien au général Bertrand de la Chesnais, lequel prône l’union des droites, concept dont Marine Le Pen ne veut pourtant pas entendre parler sur le plan national.