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"Votre discours réactionnaire a le monopole dans les médias !" Anasse Kazib face à Sonia Mabrouk
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce mercredi, Anasse Kazib était reçu sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste. Face à Sonia Mabrouk, il a dénoncé l’hypocrisie d’un journalisme qui véhicule un discours réactionnaire semblable à celui de l'extrême-droite tout en se défendant de tout militantisme.
Ce mercredi, Anasse Kazib était invité sur le plateau C8 pour évoquer la décision d’un journaliste de LCI de prendre la tête d’une liste RN. Une décision qui a suscité des réactions sur le plateau. « On peut être engagé, mais il est passé de l’autre côté de la barrière » a ainsi réagi Sonia Mabrouk, journaliste sur Europe 1 et CNews qui vient de publier un pamphlet fustigeant les « décoloniaux », « écologistes radicaux » et « islamo-compatibles ».
Une hypocrisie pointée par plusieurs chroniqueurs et immédiatement relevée par Anasse Kazib. « Ca ne me choque pas qu’il s’engage en politique. Les journalistes font du bluff en prétendant qu’ils ne sont pas militants politiques parce qu’ils ne sont pas organisés. Sonia Mabrouk est une militante politique : lorsqu’elle attaque la Présidente de l’UNEF sur la non-mixité, la semaine suivante il y a un amendement au Sénat sur la question ! » a rappelé le cheminot, militant au NPA – Révolution Permanente.
Mais si les journalistes font indéniablement un travail assimilable à du militantisme politique, force est de constater que toutes les idées et tous les courants politiques ne bénéficient pas de la même exposition. Anasse Kazib, viré des Grandes Gueules pour son engagement le sait bien et le rappelle : « Le militantisme de gauche ou d’extrême-gauche, celui qui défend les prolétaires on n’en veut pas. Quand Goldnadel dit qu’il sera l’avocat de Génération Identitaire (…) personne ne leur demandent rien. »
Une réponse que Sonia Mabrouk a esquivé en s’en prenant à l’UNEF. « Quand on fait une interview notre objectif c’est de susciter le débat. Moi ce qui m’a choqué c’est qu’en France il y a des réunions en non-mixité raciale (…) il faut rassembler pas exclure. » a-t-elle expliqué avant de présenter comme une « militante pour la France ». Une rhétorique nationaliste et réactionnaire face à laquelle Anasse Kazib a rappelé la longue histoire des réunions non-mixtes, utilisées par les opprimés pour discuter et s’organiser pour lutter contre leur oppression. Une pratique revendiquée notamment par le MLF… groupe féministe dont Gisèle Halimi – figure anti-colonialiste et féministe à laquelle Sonia Mabrouk s’est hypocritement associée - était une sympathisante.
Dans un échange complaisant autour du portrait réalisé sur elle par Libération, Sonia Mabrouk s’est ensuite présentée comme porteuse d’une parole minoritaire ou marginale : « Quand on me voit on s’attend à un discours, à ce qu’on dise qu’on est pas fière d’être français, qu’on dise qu’on a vécu des discriminations, qu’on dise qu’on ne peut pas vivre à cause de notre religion. Et aujourd’hui il y a un autre discours. » Minoritaire le discours réactionnaire de Sonia Mabrouk ? C’est pourtant celui qu’on entend en permanence sur les chaînes de télé ou dans la bouche du gouvernement, de la droite ou de l’extrême-droite.
Une hypocrisie soulignée par Anasse : « Vous avez le monopole des médias. Il y a un monopole de votre discours réactionnaire sur Europe 1, sur CNews. C’est pas anodin que l’institution médiatique soit parmi les plus détestées car les gens en ont marre de ces discours. » En conclusion, le cheminot a évoqué sa pré-candidature pour les Présidentielles au sein du NPA : « Notre camp social, les exploités et opprimés doivent avoir une parole forte, une parole révolutionnaire et je suis prêt à tenter avec un projet et toute une équipe. »