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Un homme condamné à 14 ans de réclusion pour un viol reconnu comme lesbophobe
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les jurés et les juges ont estimé qu'il s'agissait d'un viol lesbophobe, notamment car l'accusé "connaissait dès le début de leur rencontre l'orientation sexuelle" de sa victime.
C'est une décision "historique" selon l'avocat de la victime et les militantes lesbiennes. Vendredi 28 mai, la cour d'assises de Paris a condamné un homme à 14 ans de réclusion criminelle pour "viol en raison de l'orientation sexuelle" sur une femme homosexuelle. En mars 2020, l'agresseur de Jeanne (dont le prénom a été modifié à sa demande) avait été condamné à 15 ans par la cour d'assises de la Seine-Saint-Denis. Mais la circonstance aggravante de l'homophobie n'avait pas été retenue. Cette fois, les jurés et les juges ont estimé qu'il s'agissait d'un viol lesbophobe, notamment car l'accusé, âgé de 25 ans, "connaissait dès le début de leur rencontre l'orientation sexuelle" de sa victime. La cour s'est également appuyée sur le témoignage de la jeune femme, qui avait relaté à de multiples reprises la phrase lancée en guise d'avertissement par son agresseur : "Tu kiffes les meufs ? Eh bien je vais te faire kiffer."
La reconnaissance du caractère lesbophobe de cette agression "était le plus important pour moi", a réagi Jeanne auprès de l'AFP. "Le viol était nourri par ça, il voulait me nier en tant que lesbienne, me punir. Au premier procès, j'avais été niée une deuxième fois par la justice, la société, dans mon identité, c'était ça le plus dur", a-t-elle expliqué. "Là, les jurés ont dit qu'il n'avait pas le droit de me faire ça pour ce que je suis. Ça va beaucoup m'aider dans la réparation", a ajouté la jeune femme.