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Roussel dément avoir occupé un emploi "fantôme" d’assistant parlementaire
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Dans une enquête publiée dimanche soir, « Mediapart » affirme que le candidat communiste n’a pas pu fournir de preuves de son travail comme collaborateur parlementaire de Jean-Jacques Candelier.
A moins de sept semaines du premier tour de l’élection présidentielle et cinq ans après l’affaire Fillon, Fabien Roussel, le candidat du Parti communiste français (PCF) à l’élection présidentielle, est accusé dans une enquête de Mediapart publiée dimanche soir d’avoir été rémunéré entre 2009 et 2014 en tant qu’assistant parlementaire du député communiste du Nord Jean-Jacques Candelier sans avoir réellement travaillé pour lui, mais plutôt pour le parti. M. Roussel, qui a démenti lundi matin les accusations, a assuré qu’il avait « des documents » prouvant son activité et a assumé avoir joué plutôt un « rôle politique » auprès de M. Candelier, au micro d’Europe 1.
Le site d’informations en ligne affirme pourtant n’avoir trouvé aucune preuve du travail de M. Roussel, qu’il s’agisse de documents, de courriels ou de SMS, alors que ce dernier était pourtant bien rémunéré pour assurer la fonction d’assistant parlementaire par son député, à hauteur de 3 000 euros par mois de mai 2009 à juin 2014. Dans un communiqué publié lundi, M. Candelier s’est dit de son côté « surpris et indigné de l’article laissant entendre que Fabien Roussel ne travaillait pas pour [lui] ».
Pas de documents justificatifs à l’appui
« Mon travail avec Jean-Jacques Candelier figure sur mon site Internet depuis que je suis candidat », s’est défendu, lundi matin, M. Roussel, qui est député du Nord depuis 2017. « Je dis aujourd’hui que j’ai travaillé pendant ces cinq années avec [l’ex-député du Nord] Jean-Jacques Candelier, avec les collègues que j’avais auprès de lui. Jean-Jacques comme eux pourront témoigner du travail que nous avons fait ensemble. » « Mon travail (…) est dans tous les discours, toutes les questions écrites et les lois portées » par ce dernier, a ajouté le candidat.
« J’ai été avec lui, et sans lui, pour suivre des conflits dans le Douaisis, chez lui (…), les pneus de ma voiture s’en souviennent, j’ai roulé énormément pour lui. (…) J’ai les documents du travail que j’ai fait avec lui sur ces sujets, avec des syndicalistes », a affirmé M. Roussel, avant de faire savoir qu’il « les montrerai[t] ». Il a assuré que son ancien député « était fier d’avoir [eu] un responsable politique comme collaborateur ».
« Plusieurs anciens assistants du député n’ont pas été en mesure de nous dire quelles étaient les fonctions de Fabien Roussel, qui n’assistait pas aux réunions d’équipe hebdomadaires, le lundi, à la permanence de Somain », écrit toutefois Mediapart dans son enquête.
Si le média souligne lui avoir demandé de fournir des preuves de son travail, sans avoir reçu de documents « malgré de nombreuses sollicitations », M. Roussel a affirmé lundi ne « plus avoir » les SMS et les courriels de travail de cette époque. Il dément également avoir été payé 3 000 euros net par mois. « Je n’ai jamais gagné ça, j’ai commencé à 2 460 euros net, j’ai les documents. Et je crois que j’ai fini à 2 700 », fait-il savoir.
François Bayrou défend Fabien Roussel
« Il était un collaborateur précieux et efficace, sur le terrain, constamment en relation avec de nombreux acteurs syndicaux, des élus, des habitants du Douaisis comme de tout le bassin minier et du Nord-Pas-de-Calais », affirme son ex-employeur, M. Candelier. Fabien Roussel « avait une connaissance très fine de la situation économique et sociale, mais aussi des liens étroits avec de nombreux acteurs du territoire. (…) C’est pour cela que je l’ai embauché », souligne l’ancien député, mettant en avant le rôle politique de son ex-collaborateur.
« A un mois et demi du premier tour, un truc qui sort comme ça, je me suis dit, sereinement, “c’est le jeu” », a déclaré M. Roussel. S’il dément tout soupçon d’emploi fictif, il estime que Mediapart a « enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre [lui] » : « Je n’ai pas que des amis, c’est normal. » Le candidat communiste a officiellement déposé sa candidature au Conseil constitutionnel « ce week-end », après avoir obtenu ses 500 parrainages.
« Ce qui est reproché à Fabien Roussel, c’est une espèce de dévoiement judiciaire de choses qui sont absolument normales, a défendu François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem), lundi matin sur France 2. Un député, son métier c’est d’aller à l’Assemblée nationale, d’étudier des textes et c’est de faire de la politique. Sans ça, il ne serait pas député. »
« La fonction d’assistant parlementaire est une fonction de rampe de lancement. Manuel Valls, Eric Ciotti, Xavier Bertrand ont été assistants parlementaires. Il y en a des dizaines comme ça », a estimé M. Bayrou. Il est donc, selon lui, « absolument normal qu’un député faisant de la politique, son assistant aide aussi à faire de la politique. On est élu par les électeurs et aussi parce qu’on a l’investiture d’un parti. Quoi de plus normal que de travailler avec son parti quand on est député ? »
Pour rappel, le MoDem et son ancêtre, l’Union pour la démocratie française (UDF), ont été mis en examen en décembre 2021 pour « complicité et recel de détournement de fonds publics ». Les juges du tribunal de Paris cherchent à déterminer si des collaborateurs parlementaires du MoDem au Parlement européen ont été rémunérés par les fonds de Bruxelles alors qu’ils étaient en réalité affectés à d’autres tâches pour la formation centriste.
La porte-parole du PCF, Cécile Cukierman, a, elle, rappelé auprès de l’Agence-France-Presse qu’« aujourd’hui, la loi ne définit pas de fiche de poste type, de traçabilité du travail des assistants parlementaires », et que si M. Roussel « a fait le choix » de ne pas répondre aux « demandes » de Mediapart, « ce n’est pas pour cela qu’il est coupable ». « Est-ce qu’on en parlerait autant s’il était resté à 1,5 % dans les sondages ? », a-t-elle lancé.