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La flambée des prix du pain menace des millions de personnes dans le monde
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Les exportations de céréales de la Russie et de l'Ukraine sont bloquées, et leur accumulation par les pays impérialistes pour nourrir leur bétail en dépit de la pénurie pourrait entraîner de "nouvelles horreurs" pour des millions de personnes selon l'ONG Save the Children, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Avec la guerre en Ukraine, l’approvisionnement alimentaire de régions toutes entières est menacé. À elles deux, la Russie et l’Ukraine représentent 25 % des exportations mondiales de blé et d’autres céréales sur lesquelles l’alimentation de millions de personnes repose à travers le monde.
L’invasion russe et la guerre économique des sanctions européennes et américaines pourraient être suivies d’une véritable « guerre du pain ». Des pays comme l’Espagne ont déjà demandé à l’UE d’assouplir les conditions d’accès aux importations de céréales. Jusqu’à présent, elle recevait 30 % du maïs en provenance d’Ukraine, un composant de base pour la production d’aliments pour animaux destinés au plus grand cheptel de l’UE.
Si les restrictions à l’importation fixées par la PAC (politique agricole commune) sont assouplies, les pays impérialistes pourraient finir par retirer des millions de tonnes du marché et condamner des pays entiers à la famine et à l’inanition. L’alimentation des complexes macro-agricoles passerait avant la sécurité alimentaire de dizaines de pays semi-coloniaux.
Plusieurs agences de développement mettent déjà en garde contre l’« effet domino » potentiel de la hausse des prix du blé dans les pays qui souffrent déjà d’une forte inflation sur les produits de base.
Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, où se trouve le plus grand importateur de blé au monde, à savoir la très peuplée Égypte, est l’une des régions les plus préoccupantes. Ici, le prix du pain avait déjà augmenté de 80 % entre avril 2020 et décembre 2021, et le président Abdel-Fattah El-Sisi avait annoncé une réduction des subventions.
À Tunis, les longues files d’attente pour acheter du pain dans la médina sont monnaie courante. La farine se fait rare, les boulangeries ferment tôt et les approvisionnements sont rationnés. Près de la moitié de ses importations de blé proviennent d’Ukraine, et depuis le début de l’invasion russe, les prix ont grimpé en flèche et ont déjà atteint un seuil jamais atteint en 14 ans.
Au Yémen, pays ravagé depuis 2014 par une guerre dont on ne parle pas à la télévision, la quasi-totalité du blé est également importée. Plus d’un tiers provient des deux pays en guerre alors que le pain représente la moitié de l’apport calorique d’un ménage moyen.
Le Liban, lui aussi embourbé dans une crise économique prolongée, importe plus de la moitié de son blé d’Ukraine. Le ministre de l’économie et du commerce, Amin Salam, a reconnu qu’il ne leur restait suffisamment de blé que pour "un mois ou un mois et demi" et que la banque centrale ne serait pas en mesure de maintenir les subventions si les prix continuaient à grimper. Ils négocient l’importation de ressources en provenance des États-Unis, un fournisseur auquel le gouvernement espagnol souhaite également que l’UE lui donne accès pour nourrir ses moutons, ses vaches et ses porcs.
L’ONG Save the Children au Yémen souligne que cet éventuel « effet domino » mondial pourrait déclencher des « horreurs supplémentaires. Sa directrice, Rama Hansraj, prévient qu’au Yémen « 8 millions d’enfants sont déjà au bord de la famine » rapporte The Guardian. « Ils ont fait face à toutes les horreurs au cours de ces sept années de guerre. Nous redoutons que ces enfants ne puissent pas surmonter un autre choc, notamment s’ils sont privés de l’ingrédient le plus important pour leur survie. ».
La barbarie déclenchée par l’invasion russe, l’escalade de la belligérance de l’impérialisme européen et américain et la guerre économique menacent des régions entières. La possibilité que ces situations entraînent à nouveau des protestations, des mobilisations ou des processus révolutionnaires, comme ceux que nous avons connus en 2011 avec le "printemps arabe", est à prendre en compte.
Mettre fin aux régimes tyranniques et au pillage systématique de la part des multinationales et des États impérialistes dans ces régions, qui les condamnent à une dépendance extrême vis-à-vis des produits de première nécessité, deviendra une fois de plus une question de survie.
La lutte dans les pays impérialistes pour arrêter cette machine de guerre, contre la mainmise de nos gouvernements sur les céréales pour garantir les affaires des patrons du bétail et l’intervention des grands monopoles agricoles, devient aussi une question de vie ou de mort pour des millions d’êtres humains.